La LGV Poitiers/Limoges, le super incinérateur d'Echillais, le golf de Bressuire et les tronçons autoroutiers A831 et A837 en Charente-Maritime, ces quatre projets font partie de ceux relevés par France Nature Environnement et France Info qui ont publié une carte des projets contestés en France.
Pour réaliser cette cartographie des projets contestés par les défenseurs de l'environnement, les 3 000 associations locales de la Fédération France Nature Environnement ont fait remonter à nos confrères de France Info leurs combats locaux actuels.
Par le passé, d'autres initiatives ont bien entendu suscité des oppositions mais les chantiers ont commencé et sont en train d'être menés à terme. On peut se référer à la LGV Tours/Bordeaux ou même au Center Parcs construit dans le nord de la Vienne. Qu'en sera-t'il pour ceux répertoriés par France Nature Environnement ?
C'est la contestation autour d'un Center Parcs en Isère, de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes et bien entendu du barrage de Sivens qui a conduit à l'élaboration de cette carte qui recense une centaine de points noirs à travers toute la France. Ces projets ont entraîné sur le terrain la création de ZAD (Zone à défendre) par des militants écologistes et personne n'a oublié la mort d'un jeune homme, Rémy Fraisse, lors d'affrontements avec la police dans le Tarn.
Ce n'est pas le cas pour les quatre projets suscitant des oppositions dans la région même si les opposants au super incinérateur d'Echillais près de Rochefort ont, pendant un temps, laissé plané la menace d'une occupation du terrain.
Incertitudes sur l'incinérateur d'Echillais
Les opposants à la construction de l'incinérateur d'Echillais sont regroupé au sein de l'association "Pays Rochefortais Alert'" qui a multiplié les manifestations et les recours. Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, a réuni les élus concernés par le projet et s'est prononcé en août dernier contre la construction d'un super incinérateur pouvant traiter 85 000 tonnes de déchets. Elle a demandé d'en réduire la capacité de 30%. A titre personnel, elle se dit opposée à la construction de cet incinérateur décidée par des élus de Charente-Maritime et favorable à la recherche d'autres procédés menant au Zéro déchet mais elle n'en a pas stoppé la réalisation. La préfète du département a signé en octobre 2014 l'arrêté autorisant le Syndicat intercommunal du littoral (SIL) ) à exploiter le futur incinérateur qui doit être construit par Vinci.Le Centre National d'Information Indépendante sur les Déchets souligne pour sa part que la construction d'un incinérateur va à l'opposé d'une politique de réduction des ordures à traiter car il faudra lui assurer un tonnage important et stable pour maintenir son fonctionnement.