La députée écologiste de la Vienne Véronique Massonneau était aujourd'hui à la tribune de l'Assemblée nationale pour défendre le suicide assisté. Olivier Falorni, député de la Charente-Maritime, dénonce de son côté le "statu quo". Leur position politique est inspirée de leur histoire personnelle.
Deux députés de la région veulent aller plus loin que l'actuel projet de loi sur la fin de vie. Parce qu'ils ont été eux-mêmes confrontés à des situations familiales qui les ont touchés, Véronique Massonneau et Olivier Falorni souhaitent se démarquer des préconisations du rapport Claeys-Leonetti remises récemment au Président de la République. Dans ce rapport, les deux députés rejettent l'idée d'une "aide à mourir" susceptible d'être assimilée à une euthanasie ou à un suicide assisté. Aucun de ces deux termes n'est d'ailleurs mentionné dans leur texte.Rien à voir donc, avec ce qui se fait en Belgique ou en Suisse où un médecin a la possibilité de confier à un patient en fin de vie un cocktail de médicaments qu'il prendra lui-même pour mettre fin à ses jours.
Cet exemple belge inspire Véronique Massonneau qui dispose de la double nationalité française et belge. Pour la première fois, elle nous confie avoir été confrontée à cette question sur la fin de vie de sa mère. Quant à Olivier Falorni, il parle encore difficilement du calvaire vécu par sa mère dans sa lutte contre la maladie.
Voici leurs témoignages dans ce reportage réalisé par Marie-Noëlle Missud et Brice Baubit.
Reportage de Marie-Noëlle Missud et Brice Baubit
Que dit actuellement la loi sur l'aide à la fin de vie ?
La loi Leonetti régit depuis 2005 la fin de vie en France. Elle nterdit l'acharnement thérapeutique et autorise l'arrêt des traitements lorsqu'ils sont jugés "disproportionnés". Elle permet également l'administration dans certains cas précis d'antidouleurs pouvant aller jusqu'à "abréger la vie", mais elle reste globalement mal comprise et mal appliquée par les médecins.