Les écluses à poissons font partie du patrimoine de la côte charentaise. Elles existent depuis le Moyen-Age mais beaucoup ont été détruites au 19ème siècle. D'autres ont été réhabilitées et aujourd'hui, les habitants des îles en prennent grand soin, les retapant après chaque grosse marée ou tempête.
A l'occasion des grandes marées, les villageois de St-Clément-des-Baleines, au nord de l'île de Ré, étaient ce week-end au chevet de l'écluse que tous appellent "La Moufette". A marée basse, il faut colmater et remonter les murets endommagés par la force des vagues avant que la mer recouvre à nouveau l'écluse. Un travail ancestral qui demande de l'expérience pour savoir comment agencer les pierres qui à chaque marée devront supporter les assauts de l'océan et ne pas laisser s'échapper les poissons.
Tanguy Scoazec et Thomas Chapuzot étaient samedi avec les habitants de St-Clément-des-Baleines qui travaillaient sur leur écluse :
Les écluses à poissons de Ré et Oléron
Les écluses à poissons sont constituées à l'aide d'un muret monté en demi-cercle et qui peut atteindre jusqu'à un kilomètre de long.Elles sont destinées à piéger puis à pêcher le poisson qui y pénètre à marée montante mais s’y retrouve prisonnier quand la mer redescend.
En Charente-Maritime, il reste une dizaine d'écluses sur l'île de Ré et quatorze sur l'île d'Oléron.