Les différentes affaires de survols illégaux de Paris ou encore des centrales nucléaires par des drones ont donné des idées à un Tibo Chatillon, un fabricant de drone dans les Deux-Sèvres. Il développe actuellement un engin volant capable d'intercepter en toute sécurité les drones malveillants.
Tibo Chatillon est installé à Bouillé-Loretz, dans le nord des Deux-Sèvres. Depuis 2005, il fabrique des drones (N.D.L.R : engins autonomes sans pilote) via sa société A.M.K.Z.
Selon lui, l'affaire du survol de Paris - ou encore celui des centrales nucléaires françaises - n'est pas à prendre à la légère. Jusqu'à présent, les différents survols n'ont eu aucune conséquence dramatique. Mais l'artisan thouarsais met en garde : « on peut très bien avoir une idée très négative et y mettre une arme ou un explosif ». Il faut donc se prémunir contre ce genre de menace.
Tibo Chatillon a alors eu l'idée de développer un anti-drone. Au moment où nous avons rencontré le fabricant, début 2015, l'engin n'était encore qu'au stade du prototype. Le principe du "drone policier" de Tibo Chatillon est simple : il arriverait soit au dessus de l'engin malveillant, soit sur le côté. La capture se ferait à l'aide d'un filet. Enfin, un parachute se déclencherait automatiquement afin de pouvoir poser l'engin au sol en douceur, sans aucun risque pour la population.
Le fabricant des Deux-Sèvres n'est pas à court d'idées. Il a également imaginé un drone capable de transporter un passager pesant jusqu'à 80 kg. Volant à deux mètres de hauteur, ce drone pourrait servir aux loisirs mais aussi, pourquoi pas, à des opérations de sauvetage.