Une bonne nouvelle pour les picto-charentais et les professionnels de santé. L'épidémie de grippe semble s'essoufler dans la région. Le pic a été atteint la semaine du 16 février avec une incidence de 950 nouveaux cas pour 100 000 habitants.
En région Poitou-Charentes, comme dans tout l'Hexagone, la grippe hivernale 2014-2015 a été la plus intense depuis celle de l'hiver 2009-2010. Une épidémie dont les hôpitaux de La Rochelle, Châtellerault ou encore Ruffec se souviendront longtemps. Désormais, les 10 établissements hospitaliers de la région retrouvent peu à peu leur rythme habituel.
A l'Agence Régionale de Santé, le Docteur Paul Lechuga explique que, cette année, l'épidémie s'est développée très rapidement. En quelques semaines seulement, le pic d'incidence a grimpé jusqu'à 950 nouveaux cas de grippe par semaine pour 100 000 habitants. Le directeur de l'ARS Poitou-Charentes avoue que ce pic d'incidence est "considérable pour la région".
Mais l'affaiblissement de l'épidémie se fait d'ores et déjà ressentir chez les professionnels de santé. Dans les établissements pour personnes âgées de la région, 37 cas d'infections respiratoires aiguës ont été recensées depuis octobre dernier. Malgré un ralentissement significatif de l'épidémie, la vigilance reste de mise.
Un vaccin moins efficace que d'habitude ?
Dans la région, 61% des cas grippaux recensées étaient dus au virus H3N2. La vaccination s'est révélée moins efficace que d'habitude. L'Organisation Mondiale de la Santé, - qui détermine au mois de février les souches entrant dans la composition du vaccin - a été confrontée à une mutation du virus H3N2. Par ailleurs, si l'épidémie a été si importante, c'est aussi en raison de la couverture vaccinale qui a été plutôt faible chez les personnes à risque (personnes âgées, asthmatiques, immunodéprimés). Le directeur de l'ARS Poitou-Charentes estime que seulement 30 à 40% d'entre eux ont reçu un vaccin cette année.