Equipé de batteries fabriquées chez Saft à Poitiers, le robot Philae, qui s'est posé en novembre sur la comète Tchouri où il est assoupi depuis, pourrait à nouveau émettre ces prochains jours. La sonde Rosetta est en alerte pour une semaine.
Le robot Philae, passager durant plus de dix ans de la sonde spatiale européenne Rosetta, s'est posé le 12 novembre sur la comète Tchourioumov-Guérassimenko, à plus de 510 millions de km de la Terre.
Après deux rebonds, il s'est retrouvé coincé entre des falaises, dans un lieu peu éclairé. Philae a fonctionné durant plus de soixante heures durant lesquelles il a pris un maximum de mesures. Les panneaux solaires auraient alors du prendre le relais de la pile fabriquée par la SAFT à Poitiers. Mais cela n'a pas été possible; Philae s'est donc mis en veille en attendant des jours meilleurs.
En mars, la comète se trouve plus près du soleil et reçoit davantage de lumière: c'est pourquoi la sonde Rosetta va se montrer particulièrement attentive à tout signal venant de la comète. "Sur une période de 8 jours, jusqu'au 20 mars, nous aurons 11 fenêtres où tout coïncidera particulièrement bien: la proximité de la comète et la situation géométrique", a expliqué à l'AFP un porte parole du Centre européen des opérations spatiales, Daniel Scuka.
"Personne n'a de certitudes, mais les scientifiques pensent que (la comète) est maintenant suffisamment proche du Soleil. Philae reçoit près de deux fois la quantité de lumière solaire qu'il n'en recevait quand il a atterri en novembre", a-t-il cependant ajouté.