Brive et Toulon seraient les deux clubs qui dégagent un résultat d'exploitation positif alors que la DNACG annonce un déficit record pour les clubs professionnels de rugby lors de la saison 2013-2014 avec 33,891 millions d'euros.
Les 30 clubs professionnels du rugby français (Top 14 et Pro D2) ont accumulé lors de la saison 2013-2014 un déficit record de 33,891 millions d'euros, d'après le rapport annuel de la Direction nationale d'aide et de contrôle de gestion (DNACG).
Ce déficit est "le plus important constaté depuis la création de la Ligue Nationale de Rugby" (LNR) en 1998, "confirmant la gestion déficitaire du rugby professionnel dans son ensemble" malgré des produits d'exploitation en hausse de 7,29%, explique la DNACG dans son rapport publié par la LNR.
Le déficit d'exploitation cumulé était de 32,562 M EUR lors de la saison 2012-2013 et devrait, pour l'exercice 2014-2015, redescendre à 19 M EUR, principalement grâce à l'augmentation des droits TV.
Plus de la moitié du déficit creusé pour la saison 2013-2014 provient de "trois clubs (de Top 14 qui) cumulent la somme négative de 19,7 M EUR", précise la DNACG.
Elle ne nomme pas ces clubs mais souligne que "Brive et Toulon sont les deux clubs qui dégagent un résultat d'exploitation positif".
Pas une priorité
De plus, "au 30 juin 2014, 23 clubs (sur 30, NDLR) étaient en situation de limitation de la masse salariale 'joueurs' au titre de la saison 2014-2015".En ce qui concerne le seul Top 14, le rapport relève que pour 2013-2014, "la masse salariale brute moyenne 'joueurs' s'envole avec une augmentation de +12,4%", même si son poids "reste quasi inchangé par rapport à la saison précédente". Elle représente en moyenne 7,4 M EUR pour chacun des 14 clubs de l'élite.
De la même manière, la DNACG souligne que les clubs du Top 14 préfèrent "renforcer leur puissance sportive (masse salariale +11%, services extérieurs +15%...) au détriment d'une réduction de leur déficit d'exploitation".
Elle note aussi "une dégradation importante de la capacité d'autofinancement globale des clubs de Top 14", puisque, au 30 juin 2014, "un seul club affiche une capacité d'autofinancement positive, contre sept à la fin de la saison dernière (2012-2013, NDLR)".