Avec les différents épisodes de confinement, les chiffres étaient clairement à la baisse. C’est terminé. Et le mois d’août a été particulièrement meurtrier.
Ce mardi 14 sptembre, un motard a perdu la vie à Morcenx dans les Landes. Sa moto a percuté un fourgon. Une enquête devra déterminer les causes précises de ce nouvel accident meurtrier. Depuis l'été dernier, les chiffres de la sécurité routière sont mauvais en ex-Aquitaine. Si bien que le 25 août denier, la préfecture de la Gironde, tirait déjà la sonnette d’alarme. La semaine dernière, deux personnes ont perdu la vie à moins de 24 heures d’intervalle sur les routes de Dordogne. Dans les Pyrénées-Atlantiques, la semaine de la rentrée, on a enregistré 289 excès de vitesse en l’espace de quelques jours seulement. La préfecture veut sensibiliser sur le sujet. Les mois de juillet et août ont été particulièrement meurtriers en Gironde.
Landes : un motard perd la vie sur la route à Morcenx#Landes #accident #FaitsDivers #securiteroutiere https://t.co/ow0MpAxqUq pic.twitter.com/1prH8hLZEz
— France 3 Aquitaine (@F3Aquitaine) September 14, 2021
Chiffres à la hausse
L’année 2020 ayant été marquée par les confinements, les accidents de la route avaient été logiquement à la baisse. C’est la raison pour laquelle ils sont à nouveau en augmentation depuis le début de l’année et particulièrement depuis le troisième confinement. Il ne faut pas prendre ces chiffres à la légère pour autant. En Dordogne par exemple, au 12 septembre, on dénombrait ainsi 25 personnes tuées, et 200 blessés depuis le début de l’année.
Un été particulièrement meurtrier
« Au 25 août, 47 personnes ont perdu la vie sur les routes de Gironde, dont 14 depuis le début du mois de juillet, soit pratiquement un tiers des accidents mortels », annonçait récemment la préfecture fin août. Sept personnes ont perdu la vie rien que pour le mois d’août dernier, en Dordogne.
Dans les Landes, conséquence des imprudences commises, on a enregistré plus de 130 suspensions de permis.
« En fait, nous avons commencé une très bonne année 2021 et là tout à coup au mois d’août nous avons eu un rebond de mortalité », explique Martin Guespereau, préfet délégué en charge de la défense et de la sécurité en Gironde. « On a eu 43% de morts en plus que les années précédentes, c’est 20% de morts en plus qu’à l’époque du confinement au mois de mai et avant ».
J’exhorte vraiment tout le monde à se ressaisir car on a besoin de rester sur cet effort permanent.
Quel type d’accidents ?
La préfecture de la Gironde a pu affiner ses chiffres et conclure à deux tendances. « Depuis le début de l’année, la moitié des victimes sont des usagers vulnérables (piétons, cyclistes, deux-roues motorisés) », explique-t-elle. Par ailleurs, « la moitié des accidents mortels se sont produits « en solo » sans tiers impliqué : 14 tués en véhicules légers, 6 en motos, 3 en véhicules utilitaires ».
C’est notamment le cas de cette accident survenu la semaine dernière en Dordogne. Le 10 septembre, vers 5 heures du matin, une voiture, a fait une sortie de route pour une raison encore indéterminée à Trélissac. La voiture a percuté un arbre, sans qu’aucun autre véhicule ne soit impliqué. Le conducteur, un jeune homme de 25 ans, n’a pas survécu.
Contrôles renforcés
Invité sur le plateau du 12/13 de France 3 Aquitaine, Martin Guespereau, préfet délégué en charge de la défense et de la sécurité en Gironde, a annoncé qu’il s’agissait « vraiment d’un relâchement collectif qui s’est produit au mois d’août ». « Nous voulons l’endiguer avec des contrôles permanents », a-t-il poursuivi. « Nous avons aussi mis en place depuis début août l’externalisation des voitures radars".
Maintenant, des sociétés privées peuvent opérer un radar sur un véhicule qui circule et qui prend les personnes dans les deux sens.
Les maires au cœur d’une réunion avec la préfecture
Martin Guespereau a annoncé que des réunions sur le sujet étaient à venir dans un futur très proche. Et les questions de sécurité routière seront au cœur des échanges avec les élus. « Dès cette semaine nous rassemblons les maires", a-t-il précisé. « Plus de 90 maires et maires adjoints de Nouvelle-Aquitaine se sont inscrits pour parler des responsabilités pénales du maire, pour parler de la sécurité routière notamment pour les vélos qui se développent beaucoup aujourd’hui et qui sont évidemment un souci de sécurité ».
La cohabitation entre piétons, cyclistes, trottinettes dans les centres-villes est en effet parfois problématique. « Nous sommes très favorables au développement de ces mobilités alternatives mais elles posent une vraie question de sécurité et elle doit être aussi bien travaillée que ce qu’on a fait pour la route », répond Martin Guespereau.
On est aujourd’hui à peu près à 8% des morts en piétons, 8% en vélo, pareil. Donc pour les vélos, pour les trottinettes, pour les piétons, il y a évidemment un effort de sécurité. Tous les morts qu’on a eus ces dernières semaines ne portaient pas de casque, ni de gilet réfléchissant.
"Bien sûr, avec les maires on va travailler sur l’organisation de la rue, comment séparer mieux les flux, comment créer des circulations plus ouvertes et puis aller jusqu’à considérer la responsabilité pénale du maire pour qu’il puisse accorder plus de sécurité à ses concitoyens ».
Selon la préfecture, on dénombrerait en ce moment un mort par jour sur les routes de Nouvelle-Aquitaine.