Le parquet de Paris vient de contester ce 10 août 2015, la décision de la juge d'instruction. Il a fait appel, ce lundi, de l'abandon de la qualification "terroriste" dans l'affaire dite du groupe de Tarnac.
Le parquet de Paris a annoncé lundi 10 août à l'AFP qu'il faisait appel, dans le dossier Tarnac, de l'ordonnance du juge d'instruction qui a décidé de renvoyer en correctionnelle huit militants libertaires, dont Julien Coupat, mais a abandonné la qualification "terroriste".
Le ministère public demandait que la circonstance aggravante d'"entreprise terroriste" soit retenue à l'encontre de trois militants, dont Julien Coupat et sa compagne, Yildune Lévy.
Le dossier des huit membres du groupe Tarnac, soupçonnés d'avoir saboté des lignes TGV en 2008, va être examiné par la chambre de l'instruction.
De coup de théâtre en coup de tonnerre
Les huit militants soupçonnés des sabotages de lignes TGV en 2008, ont été renvoyés en correctionnelle. Dans son ordonnance rendue vendredi 8 août 2015, Jeanne Duyé, la juge d'instruction antiterroriste en charge du dossier, n'a pas suivi les réquisitions du parquet qui demandait que la circonstance aggravante d'"entreprise terroriste" soit retenue à l'encontre de trois militants, dont Julien Coupat et sa compagne Yildune Lévy. Le parquet disposait alors de 5 jours pour faire appel de la chambre de l'instruction. Le "groupe de Tarnac", présenté comme proche de l'ultra-gauche, est soupçonné d'être à l'origine de sabotages de lignes SNCF sur des caténaires dans l'Oise, l'Yonne et la Seine-et-Marne. Julien Coupat, 40 ans, et son épouse Yildune Levy, 31 ans, ont reconnu leur présence à Dhuisy (Seine-et-Marne) aux abords de la voie ferrée où passe le TGV Est, mais ont toujours nié avoir participé à la pose d'un fer à béton, retrouvé plus tard sur la caténaire.