La chasse de l’alouette des champs, à l’aide de cages et de filets, est à nouveau autorisée en Gironde, dans Les Landes, en Lot-et-Garonne et en Pyrénées-Atlantiques. Quatre arrêtés viennent d'être publiés ce vendredi 7 octobre en ce sens. Un soulagement pour les chasseurs des Landes notamment, une décision dénoncée par la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO).
C'est le sujet récurrent depuis quelques années, celui de l'autorisation ou non des chasses traditionnelles à l'alouette des champs dans les départements du Sud-Ouest. La décision, tant attendue par les chasseurs d'un côté, et de l'autre par les associations de protection des oiseaux, vient d'être publiée au journal officiel.
Et pour cette fin d'année 2022, ces chasses, à l'aide de cages tombantes -"aux matoles"- et -"aux pantes"- des filets horizontaux, viennent d'être à nouveau autorisées par arrêtés.
Sont concernés pour la chasse aux pantes, les départements du Lot-et-Garonne, des Landes, de la Gironde et des Pyrénées-Atlantiques, du "1er octobre au 20 novembre" précise l'arrêté du 4 octobre relatif à la capture de l'alouette des champs à l'aide de pantes.
Celle à l'aide de cages pièges n'est permise que pour le Lot-et-Garonne et les Landes, sur la même période.
Dès la publication des arrêtés, la Ligue de Protection des Oiseaux s'est fendue d'un communiqué au titre sans ambiguïté
Méprisant la biodiversité le président Macron offre le piégeage aux chasseurs.
Ligue de protection des oiseauxSource : communiqué
L'association "dénonce un cadeau inacceptable".
Son directeur Allain Bougrain Dubourg a interpellé le président de la République Emmanuel Macron. "Sa décision de rétablir des pratiques moyenâgeuses affectant une espèce fragile va à l’encontre de ses prétentions et désavoue son propre Ministre qui avait garanti attendre le jugement du Conseil d’Etat avant toute décision".
Car normalement le Conseil d'Etat doit rendre une décision sur ces pratiques, après avoir suspendu des arrêtés gouvernementaux sur le sujet en octobre 2021. Ira-t-il dans le même sens ? Ces chasses traditionnelles vont-elles rapidement être arrêtées ? En tout cas, à l'heure où nous écrivons ces mots, les chasseurs de nos quatre départements peuvent tenter de capturer des alouettes, sans être hors-la-loi.
L'attente de la fédération des chasseurs des Landes enfin terminée
C'est notamment le cas des chasseurs des Landes. Leur fédération l'annonce déjà sur leur répondeur téléphonique en indiquant bien qu'il faut "une autorisation individuelle" pour s'y adonner.
Après avoir écrit sa déception il y a deux jours sur leurs réseaux sociaux, "nous sommes une minorité, certes, mais nous avons le droit d'exister et le droit au respect", son attente est enfin récompensée.
Du côté de la Gironde, ils sont entre 1 700 à 2 600 pratiquants. C'est notamment le cas en Médoc, à Macau, où certains chasseurs avaient manifesté début octobre pour exprimer "leurs colères" face à l'absence de décision de l'Etat. Aujourd'hui, ils obtiennent finalement ce qu'ils attendaient, leur passion pourra désormais s'exprimer dans tout le département.