L'INSEE vient de rendre publique pour chaque région une enquête sur la parité hommes/femmes prenant en compte le parcours scolaire et l'insertion professionnelle, intitulé " De l'école à la vie active : les chemins de la parité". Quelle est la situation en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes ?
Les inégalités hommes/femmes apparaîssent dès les bancs de l'école et ne font que s'accentuer. Après leurs études, "plus diplômées, les femmes connaissent cependant une insertion professionnelle plus difficile, une rémunération moindre et un risque de déclassement accru" relève l'INSEE.
En ALPC, les écarts homme-femmes sont d'une ampleur comparable aux autres régions, mais on note toute de même quelques nuances. Par exemple, les écarts sont plus importants pour les diplômés du supérieur et les cadres dirigeants d'entreprises alors qu'elles sont moins marquées en terme de taux d'activité ou de scolarisation pour les moins diplômées.
Orientation : les clichés toujours d'actualité
En matière d'éducation, les stéréotypes ont la vie dure et les disparités d'orientation restent importantes. Les clivages hommes/femmes commencent dès la fin du collège avec le choix des filières. Les filles font en général des études plus longues car elles s'orientent plus facilement vers une seconde générale ou technologique alors que les garçons sont nombreux à de tourner vers une filière professionnelle.Sans surprise les séries de baccalauréat littéraires et santé social sont très féminisées à l'inverse des séries sciences et technologie de l'industrie et des bacs professionnels à spécialités de production.
Plus de diplômées du supérieur en ALPC
Autre constatation encore plus vraie en ALPC qu'ailleurs : "Quelles que soient les filières, les filles réussissent mieux que les garçons." L'écart entre le nombre de diplômés du supérieur est l'un des plus importants de France, derrière la Corse et la Bretagne.Entre 25 et 54 ans, 35 % des femmes sont diplômées du supérieur pour 28 % des hommes. Les filles font des études plus longues que les garçons et arrivent sur le marché de l'emploi plus qualifiées.
Plus touchées par le chômage
Une longueur d'avance à l'école que les femmes perdent ensuite sur le marché de l'emploi. Comme dans tout le pays, les femmes habitant en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes sont plus fréquemment au chômage que les hommes.L'inégalité hommes-femmes tend cependant à se réduire, "l'emploi masculin étant concentré dans des secteurs plus impactés par la crise" relève l'INSEE.
Les femmes moins payées et "sur-diplômées"
Si l'écart tend à se réduire en matière de chômage, les inégalités sont toujours prononcées sur le marché du travail, en ALPC comme ailleurs. "Les femmes occupent le plus souvent les métiers les moins rémunérés et très peu d'entre elles accèdent aux postes de cadres dirigeants" note l'INSEE.À temps de travail égal, une femme gagne moins qu'un homme et cette différence de rémunération est encore plus accentuée parmi les cadres. Les femmes travaillent plus souvent à temps partiel et sont "sur-diplômées". Elles ont souvent un diplôme supérieur à celui de leur catégorie professionnelle.
Pour retrouver l'intégralité de l'étude de l'INSEE : De l'école à la vie active : les chemins de la parité en ALPC
mais aussi le dossier "Femmes et hommes" du site insee.fr.
REPERES en Aquitaine Limousin Poitou-Charentes
Au 1er Janvier 2015, la grande région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes comptait 5 905 000 habitants dont- 2 851 000 hommes
- 3 054 000 femmes