En Aquitaine, des cortèges clairsemés pour la rentrée sociale

Ce 17 septembre 2020 marque la rentrée sociale pour les syndicats CGT, FSU et Solidaires. En cette période de crise sanitaire, les manifestants sont peu nombreux à avoir battu le pavé dans les grandes villes d'Aquitaine.
 

Ils étaient quelques centaines à Bayonne, 200 à Agen environ 400 à Pau et un millier à  Bordeaux…  Des manifestants peu nombreux, crise sanitaire oblige, mais déterminés, à l'image de Julien Delion conducteur de train à Bayonne et représentant de la CGT. Pour ce dernier, cette manifestation, même dans un contexte aussi particulier,  est "indispensable. Dans les entreprises, on profite de la crise de la Covid-19 pour accélérer les plans sociaux, les suppressions d'emploi. On assiste aussi à une casse du code du travail et des droits des salarié(e)s dans les entreprises", dénonce-t-il.

Un personnel hospitalier "usé"

Partout dans les cortèges aquitains, le constat est amer. "Nous sommes en difficulté, et pourtant pas un seul poste n'a été créé dans les services publics pour faire face à une situation sanitaire qui redémarre", déplore Renaud Bousquet, secrétaire départemental FSU à Pau.
"Les conditions de travail étaient déjà très dures avant, mais là elles se sont dégradées. On a encore plus usé le personnel", renchérit Maryse Pradis-Pinsol, cadre de santé à l'hôpital d'Agen et déléguée CGT.

"Il est temps que les salariés se fassent entendre"

A Bordeaux, la manifestation a été maintenue, en dépit des restrictions imposées sur le département et la métropole, où l'épidémie de Covid-19 ne cesse de se propager.
"Il est plus que temps que les salariés se fassent entendre pour demander des augmentations de salaires et des réductions de temps de travail, estime Pascal Obé, le secrétaire général de l'UD -CGT Gironde Pascal Obé.
Le syndicaliste demande également à ce que "l'argent public donné aux entreprises donne lieu à des contreparties sur les emplois, sur les salaires".

Le plan de relance en ligne de mire

Début septembre, le Premier ministre Jean Castex a présenté les détails de "France relance", dont le montant atteint 100 milliards d'euros.

 "Ce plan de relance, il profite exclusivement au patronat, assure Pascal Obé. Dans les 100 milliards accordés au patronat, on trouve 20 milliards d'exonérations de cotisations sociales, et ça c'est un scandale!"

Le plan présenté par le chef du gouvernement inclut des aides pour les secteurs les plus touchés par la crise, qui incluent des exonérations de charges sociales, notamment pour les entreprises qui emploient des jeunes peu qualifiés  et des apprentis. 
 
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