"Où est l'Europe ? L'Europe est aux abonnées absents", a déploré lundi le maire de Bordeaux, Alain Juppé, estimant que la France, frappée vendredi par les attentats les plus meurtriers de son histoire, était "un peu seule" sur le terrain dans la lutte contre le groupe Etat islamique.
"Nous enregistrons des messages de compassion du Premier ministre britannique (David Cameron), de la Chancelière allemande (Angela Merkel), de tous les chefs d'Etat européens, mais nous sommes un peu seuls sur le terrain. Nous sommes un peu seuls au Proche-Orient, et en Afrique, nous sommes tout à fait seuls", a déclaré Alain Juppé (Les Républicains), après une cérémonie de recueillement organisée à Bordeaux, dans la cour de l'Hôtel de ville.
"Il faut que l'Europe se réveille. C'est la sécurité de l'Europe qui est en cause aujourd'hui. On parle beaucoup de cette crise migratoire exceptionnelle, de ces réfugiés qui affluent par centaines de milliers. C'est très directement lié à la situation au Proche-Orient", a insisté l'ancien Premier ministre.
La France ne peut pas être seule à prendre ses responsabilités dans ce domaine.
"Où est l'Europe ? L'Europe est aux abonnées absents", a déploré lundi le maire de Bordeaux, Alain Juppé, estimant que la France, frappée vendredi par les attentats les plus meurtriers de son histoire, était "un peu seule" sur le terrain dans la lutte contre le groupe Etat islamique.
"Schengen s'est effondré"
Pour l'ex-ministre des Affaires étrangères et candidat à la primaire à droite pour la présidentielle, "Schengen s'est effondré". "Nous avons été incapables de lui donner les moyens de fonctionner, nous n'avons pas su donner à Frontex les moyens de surveiller les frontières extérieures de Schengen. Cela fait des mois que je demande des garde-frontières européens", a poursuivi M. Juppé."Il n'y a pas d'autres solutions qu'une solution coordonnée avec les Etats membres, on le voit bien aujourd'hui avec la Belgique. Il faut qu'on le fasse ensemble et il faut que la France reprenne l'initiative dans ce sens", a encore dit le maire de Bordeaux, demandant que la "question de la défense européenne revienne rapidement sur le tapis".