Après la mort d’un torero tué dans les arènes d'Aire-sur-l'Adour, samedi 17 juin, de nombreux internautes se sont indignés en relayant une photo : un taureau pendu à un arbre en représailles. Cela n'a jamais existé dans la tradition taurine
Le torero Ivan Fandino a été encorné par un taureau lors d’une corrida à Aire-sur-l’Adour samedi dernier.
Depuis dimanche, une photo choc circule sur les réseaux sociaux. Sur cette photo montage, on y voit à gauche le torero qui vient d'être blessé par le taureau, et à droite de l'image un taureau pendu à un arbre devant une foule.
La légende précise : "Comme le veut la tradition, le taureau a été pendu en place publique dans une commune de Irun au nord de l’Espagne". Les commentaires sont unanimes : "LES BARBARES FERAIENT LE MEME GENRE DE CHOSE ", "A VOMIR "ou encore "une honte inadmissible", s’indignent les internautes.
Mais voilà, c'est totalement faux. Cette photo a été montée de toute pièce par le site Nordpresse, site parodique belge adepte des canulars.
Cette une photo provient d'un site indonésien. Elle a été prise en Chine lors d’un festival dans le village de Baojiang, dans le sud du pays et dont les photos sont visibles ci-dessous. La cérémonie répond à une croyance de la communauté Dong, qui pend un taureau comme une offrande à la nature pour obtenir une météo clémente pour les récoltes. Le festival se tient depuis 500 ans.
La photo n’est donc absolument pas celle du sort réservé au taureau, qui a tué Ivan Fandino, samedi 17 juin.
Qu'est devenu, en vrai, le taureau qui a tué Ivan Fandino ?
Samedi 17 juin, dans les arènes d'Air-sur-Adour, lors d'une corida, Ivan Fandino est allé faire une série de passes à la cape ( un quite dans le langage tauromachique ) au 3ème taureau, attribué par tirage au sort à Juan Del Alamo. Il est fréquent qu'un torero en invite un autre pour une démonstration.Blessé par ce taureau, Ivan Fandino a été évacué, et c'est donc Juan Del Alamo qui a continué à torer son taureau jusqu'à sa mise à mort devant le public des arènes d'Air-sur-l'Adour.
Selon la règle et les normes vétérinaires, la dépouille de l'animal a ensuite été récupérée par les écarisseurs et amenée à l'abattoir.