Plus de 70 représentants du monde politique,syndical et associatif se sont réunis ce matin à Bayonne, ils demandent des explications à F.Hollande sur les conditions de l'arrestation et la remise à l'Espagnede la militante basque Aurore Martin.
"En juillet 2011, François Hollande en vacances au Pays basque avait demandé la clémence à Claude Guéant concernant Aurore Marin. Que pense-t-il
aujourd'hui de son ministre de l'Intérieur Manuel Valls ? ", a demandé Laurence Hardouin, de la Cimade.
"Nous avions dénoncé l'application de ce MAE (mandat d'arrêt européen) pour un délit d'opinion lors du précédent gouvernement. L'orchestration de la remise àl'Espagne est inadmissible", a-t-elle estimé.
"On nous dit que cette arrestation est fortuite. Je demande au gouvernement de procéder à une enquête", a de son côté déclaré le sénateur des Pyrénées-Atlantiques Jean-Jacques Lasserre (Modem).
L'écologiste Martine Bisauta, adjointe au maire de Bayonne, a demandé à "François Hollande, président normal (.) de répondre normalement à
notre question".
Représentants du PCF, du NPA, du PS, du Modem, de l'UMP, et de partis indépendantistes basques, et aussi des syndicats CFDT, CGT cheminots, LAB (syndicat basque), ELA (syndicat majoritaire au Pays basque espagnol) et de la Ligue des droits de l'Homme réunis sous la bannière du collectif Bake Bidea (Le chemin de la paix), ont tous demandé qui était à l'origine de l'arrestation et pourquoi la France a fait droit à la demande de l'Espagne.
Selon la sénatrice PS des Pyrénées-Atlantiques Frédérique Espagnac, "il est nécessaire que le gouvernement réponde, pour le bon-vivre en
Pays basque". "Nous allons solliciter le gouvernement, intervenir auprès des autorités espagnoles par l'intermédiaire de notre ambassadeur et saisir le Conseil constitutionnel", a-t-elle déclaré.
Alice Leicehaçagar, conseillère régionale (Verts), a résumé le sentiment général : "Nous nous attendions à ce que le gouvernement nous aide à mener à bien le processus de paix au lieu de se livrer à des provocations".
Sylviane Alaux, députée socialiste (PS) des Pyrénées-Atlantiques, a conclu: "Je suis socialiste, je tiens à rester à l'intérieur de mon parti pour
porter votre message" (mais) "je veux que mon gouvernement soit l'artisan de la paix".
Les membres du collectif Bake Bidea appellent à un rassemblement le 5 novembre à 13h30 devant la sous-préfecture de Bayonne.