Les enseignants et parents s'étaient installés dans le local du PS à Bayonne depuis mercredi. Ils voulaient dénoncer le refus de la sous-préfecture d'agrandir une ikastola, une école en langue basque, d'Hendaye. Un accord en vue d'une médiation a été trouvé.
Les débats ont été "houleux" a confié Hur Gorostiaga, le directeur de la fédération des écoles basques Seaska. Mais à la mi-journée, le retrait a été voté lors d'une assemblée générale.
Le préfet des Pyrénées-Atlantiques, Lionel Beffre, et le président PS du conseil régional d'Aquitaine, Alain Rousset, " que nous avons rencontrés vendredi à Saint-Etienne-de-Baïgorry, nous ont promis que, lundi et mardi, lors de réunions interministérielles à Paris, une date nous sera proposée pour une médiation ", a-t-il indiqué.
Cette réunion " devrait avoir lieu très rapidement avec les parlementaires" basques " et les représentants des ministères de l'Education, la Culture et l'Intérieur "
La députée PS des Pyrénées-Atlantiques, Colette Capdevielle était présente ce matin. Elle s'est dit " satisfaite de voir le dialogue renoué avec Seaska " :
" le caractère interministériel de la médiation ne peut-être que constructif ".
C'est la volonté de la sous-préfecture de Bayonne de bloquer la construction d'une extension de l'ikastola d'Hendaye sur un terrain communal qui a déclenché le mouvement. Le sous-préfet avait ainsi écrit au maire Jean-Baptiste Sallabery pour l'enjoindre de " retirer " une délibération du 23 avril approuvant un projet de construction en ce sens.
Le nouveau sous-préfet, arrivé en novembre 2012, rappelait dans sa lettre que les ikastolas sont " des établissements d'enseignement privé " et donc que " les subventions d'investissement " et la " mise à disposition de locaux du domaine public " sont " strictement interdites", selon une disposition de la loi Falloux.
Cette lettre avait fait descendre entre 1.300 et 4.000 personnes, selon les sources, dans la rue à Bayonne, le 22 juin.
Une première tentative de délibération sur le sujet avait déjà entraîné une mise en garde du sous-préfet début 2013. De 2 à 3.000 personnes avaient alors manifesté à Hendaye le 2 février.
La Fédération des ikastolas, comptant plus de 3.000 élèves, souligne qu'elles bénéficient généralement de financements publics via des montages administratifs. Elle craint que ce refus ne constitue un tournant qui pourrait toucher d'autres établissements construits sur des terrains communaux, alors que la scolarisation dans ses écoles croît d'année en année.