Biarritz : des capteurs installés sur des surfeurs pour mesurer la pollution chimique du littoral

Ce projet expérimental appelé CURL a été initié par l'association Surfrider Foundation. Avec l'aide du CNRS et de l'Ifremer, ces capteurs seront ensuite analysés en laboratoire et permettront d'évaluer le niveau d'exposition des usagers de l'océan à certains micropolluants.

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C'est une innovation. Le projet CURL : équiper des surfeurs et des baigneurs de capteurs (échantillonneurs passifs) pour étudier la qualité chimique des eaux de baignade de l'océan atlantique de la Méditerranée.

Des capteurs sur les surfeurs et les baigneurs

Développé depuis de longs mois par l'assosiation de protection des océans Surfrider Foundation Europe, l'équipe LPTC du laboratoire EPOC (CNRS/université de Bordeaux) et les équipes BE et LERPAC d'Ifremer, Le projet CURL (Contamination chimique du milieu marin : contribution à l'évaluation de l'exposition aux substances chimiques pendant les activités de baignades) a été lancé à Biarritz dans le Pays basque. Soutenu par le LabEx COTE, il vise à équiper des usagers d'activités nautiques de kits d'échantillonneurs passifs afin d'étudier la qualité chimique des eaux de baignade. Une première phase de test de ces kits démarre cet été 2021, afin de recueillir de premières données. qui permettront de caractériser le niveau d'exposition des usagers de la mer aux substances chimiques, information nécessaire à l'estimation des risques sanitaires.

Aluminium et pesticides

Le projet CURL vise donc à "monitorer" ces expositions aux polluants grâce à un kit d'échantillonneurs passifs utilisable par les usagers de l'Océan, pour évaluer leur exposition sur leur lieu de pratique d'activité, comme l'explique un communiqué du 12 n,uillet 2021 de l'association.

A l'instar des dosimètres utilisés en milieu industriel pour surveiller le niveau d'exposition du personnel à des agents physiques ou chimiques (radiations, gaz par exemple), ce « kit d'échantillonneurs passifs » permet d'échantillonner des micropolluants organiques (pesticides, pharmaceutiques, produits de soins corporels...) et des micropolluants métalliques (aluminium, cadmium, cuivre, mercure...).

Analyses en labo à Bordeaux par des scientifiques

Les analyses en laboratoire des membranes contenues dans les capteurs, permettront une évaluation précise du niveau d'exposition des usagers de l'Océan à certains de ces micropolluants. La première phase de tests déterminante démarre dans les tous prochains jours grâce à des surfeurs volontaires sur les côtes Atlantique et Méditerranéenne. Elle conditionnera la suite opérationnelle du projet.

"Dans un second temps, les données, analyses et interprétations seront valorisées à l'échelle locale, nationale et européenne afin de sensibiliser et d'informer toutes les parties prenantes compétentes sur les enjeux Eau, Usages, Santé & Environnement", selon Surfrider Foundation.

►Les explications en images avec notre reportage sur le projet CURL à Biarritz :

►Plus de détails sur le projet CURL sur le site de Surfrider Foundation, cliquez-ici

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