La cour d'appel de Bordeaux a renvoyé jeudi au 2 juillet l'audience sur les nullités de procédure dans l'affaire Bettencourt après la révélation de liens supposés étroits entre le juge Jean-Michel Gentil et une experte clé du
dossier, ont annoncé des avocats à la presse.
L'audience à huis clos s'était ouverte à 10H00. Les avocats de sept mis en examen, dont l'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy, avaient immédiatement demandé un renvoi, estimant les faits suffisamment graves pour qu'ils nécessitent un examen plus approfondi avant la tenue d'une audience consacrée aux éventuels nullités de procédure dans le dossier Bettencourt.
Les avocats s'appuient en effet sur les révélations, le 30 mai, par Le Parisien, de liens étroits entre Jean-Michel Gentil, l'un des juges en charge de l'affaire, et une légiste ayant participé à l'expertise, cruciale, qui établit que Liliane Bettencourt n'était plus en possession de ses moyens depuis fin 2006.
Ils estiment devoir disposer de plus de temps pour intégrer dans leur défense cet élément selon eux " gravissime " et qui pourrait entraîner selon eux l'annulation de cette expertise et, peut-être, par conséquence des mises en examen qui en ont découlé.