Le maire de Bordeaux qui n'a pas réussi avec les forces locales de droite à faire basculer la Gironde, assure que "ce n'est pas sur les enjeux du scrutin de dimanche dernier que va se faire l'élection présidentielle". Il ira jusqu'au bout de ses objectifs.
Alain Juppé, candidat déclaré à la primaire d'investiture du candidat de la droite pour 2017, dit travailler sur le fond.
"Moi, je reste sur ma ligne: apaiser, rassembler, réformer", dit-il. "Je m'organise, des comités locaux se mettent en place de façon à préparer les primaires. Ma stratégie se développe méthodiquement".
Il réaffirme son attachement à la stratégie de l'union. Une stratégie qui "m'avait valu quelques turbulences dans les réunions de l'UMP à Paris" et à Bordeaux lors de la venue Nicolas Sarkozy, mais cette stratégie "marche", s'est- il félicité aujourd'hui.
Et de préciser: "On parle de tous les centres" y compris du MoDem. "Dès lors qu'aujourd'hui le positionnement du MoDem dans l'opposition est clair, il fait partie de cette stratégie d'union que je préconise et qui a permis d'avancer".
Alain Juppé préfère regarder les résultats de la future grande région plutôt que ceux limités aux frontières de l'Aquitaine : "Mon pays va un peu au-delà de la Gironde, à commencer par la grande région Poitou-Charentes Limousin et Aquitaine, où l'UMP, l'UDI et le MoDem gagnent cinq départements", les Pyrénées-Atlantiques, la Charente, les Deux-Sèvres, la Creuse et la Corrèze.
La droite et le centre contrôlent désormais sept départements contre cinq à gauche dans cette nouvelle entité.
Sa stratégie de l'union est donc "une stratégie gagnante", affirme t-il tout en nuançant les résultats en Gironde : "la droite passe de 13 à 20 élus et à Bordeaux, la droite et le centre sont majoritaires en voix."