A Bordeaux, une banderole en hommage aux otages du Sahel a été déployée

Des proches des otages l'ont installée sur les grilles d'un parc de l'Hôtel de Ville de Bordeaux. On peut y lire "otages au Sahel depuis le 16 septembre 2010, nous ne les oublions pas", sous la photo des quatre hommes.

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Ces proches des otages sont en "tournée" à travers la France pour inciter les autorités et le public à ne pas les oublier.  Ils ont fait part de leur solidarité avec la famille de Philippe Verdon, enlevé au Mali. Selon le Quai d'Orsay, il existe une "forte probabilité" que son corps ait été découvert

L'hypothèse du décès de Philippe Verdon, déjà évoquée en mars " est très difficile à entendre ", a déclaré Christine Cauhapé, la soeur de Marc Feret, enlevé lui aussi par Aqmi avec trois autres otages le 16 septembre 2010 au Niger.
" On avait quand même un peu d'espoir. Maintenant, on pense très fort aux familles et au père de Philippe Verdon ", a-t-elle ajouté.

" En tant que parents d'otages, on vit la peur de la mort au quotidien. On sait que tout peut arriver et l'angoisse on l'a dès le départ "


L'Association de soutien aux otages enlevés à Arlit (Niger) - Thierry Dol, Marc Feret, Daniel Larribe et Pierre Legrand - a lancé depuis plusieurs semaines une campagne nationale, afin que la cause des otages "soit défendue et qu'on ne les oublie" pas, a expliqué Frédéric Cauhapé, le beau-frère de Marc Feret.

" Un otage n'a de valeur que si on parle de lui. Ne pas parler de lui c'est l'oublier, le sacrifier"


S'il a une "valeur" les preneurs d'otages pourront "l'échanger", a encore estimé Frédéric Cauhapé.

Le porte-parole du Quai d'Orsay Philippe Lalliot a déclaré ce lundi qu'il existait "une très forte probabilité" pour qu'un corps retrouvé dans le nord du Mali soit celui de l'Aquitain Philippe Verdon, avant d'ajouter que des "vérifications complémentaires" étaient en cours. Jean-Pierre Verdon, son père,  a déclaré de son côté attendre "une confirmation officielle"

Philippe Verdon et un autre Français, Serge Lazarevic, ont été enlevés le 24 novembre 2011, dans leur hôtel à Hombori (nord-est du Mali).  Le 19 mars, Aqmi avait annoncé que Philippe Verdon, 53 ans, avait été exécuté, mais Paris n'avait jamais confirmé.
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