La campagne de vaccination contre la grippe est lancée avec un vaccin plus efficace que l'an dernier, mais les spécialistes s'inquiètent du déclin du nombre de personnes vaccinées et de la défiance d'une frange de la population.
Le vaccin, disponible dans les pharmacies, sera beaucoup plus efficace cette année que l'année dernière car il prend en compte la souche du virus H3N2 qui a sévi de façon dominante l'hiver précédent et qui n'était pas présente dans le vaccin, assurent les experts. Les personnes les plus âgées sont particulièrement vulnérables aux souches de type H3.
L'an dernier, l'épidémie de "forte ampleur" a contribué à une surmortalité hivernale record de 18.317 décès en France, selon un bilan de l'Institut national de veille sanitaire (InVS). Sans être la plus forte des 30 dernières années, cette épidémie a été l'une des plus importantes observée depuis la mise en place du système d'évaluation en 2006-2007.
Scepticisme face à un vaccin bien moins efficace qu'attendu ou négligence?
La proportion de vaccinés parmi les plus de 65 ans -de l'ordre de 60% il y a 5 ans- est passée en dessous de 50% l'hiver dernier, d'après des données citées par l'InVS. La baisse a surtout concerné les 65-70 ans, qui se considèrent comme trop jeunes. Des chiffres bien inférieurs aux 75% de couverture vaccinale chez les plus de 65 ans qui permettrait d'éviter environ 3.000 décès par an lors d'une épidémie normale, selon l'InVS.
Cette année encore, 7 Français sur 10 n'envisagent pas de se faire vacciner contre la grippe, selon un sondage Ifop réalisé pour le Groupement de pharmacies PHR. Parmi eux, 52% invoquent l'inutilité du vaccin et 22% le jugent risqué.