Le tribunal correctionnel a reconnu la culpabilité des responsables de l'école privée. Le couple est condamné à des peines, huit mois fermes pour le mari avec une peine aménageable, dix mois avec sursis pour la femme, tous deux sont frappés d'une interdiction d'exercer la gestion d'entreprise.
En 2000, le couple d'enseignants avait créé une école privée "Sup de cours", elle avait pour programme de préparer les étudiants à divers concours, dans le sanitaire, le social et la préparation à l'enseignement. Mais en 2007, les difficultés financières apparaissent, pour compenser les pertes, malgré une mise en cessation de paiement, les gestionnaires perçoivent les frais d'inscription des futurs étudiants. 170 personnes acquittent leurs droits d'inscription, les sommes varient entre 1000 et 5000 €, avec cette trésorerie les créateurs de "Sup de cours" pensent compenser les pertes qui s'élevaient à l'époque à près d'un million d'€.
En septembre 2007, la liquidation judiciaire est prononcée, l'année scolaire ne peut pas reprendre, les étudiants dont certains ont emménagé sur Bordeaux, se sentent floués.
L'escroquerie n'est pas retenue par le Président du Tribunal, il considère à l'inverse du Parquet, que ce sont des fautes de gestion qui ont produit ces effets, l'intention de soustraire frauduleusement l'argent aux investisseurs n'est pas acquise, les époux comparaissaient pour abus de biens sociaux. L'enrichissement personnel n'a pas été prouvé. L'erreur de gestion est l'acte répréhensible.
De fait, les 170 parties civiles, désireuses de récupérer leurs mises pour l'inscription, demandeuses de réparations pour le préjudice sont toutes déboutées dans leurs demandes.