Les préfets "devront apprécier à l'occasion de chaque spectacle si le risque de trouble est caractérisé et justifie d'interdire la représentation". Le préfet de région Aquitaine, Michel Delpuech a annoncé, aujourd'hui samedi, qu'il travaillait en ce sens.
A quelques jours de la prochaine représentation prévue le 26 janvier à Bordeaux le préfet de région Aquitaine, Michel Delpuech a donc annoncé dans un communiqué qu'il travaillait dans la même direction que le ministre. Manuel Valls est donc déterminé à empêcher les spectacles de l'humoriste qui relèvent selon lui d'une "mécanique de la haine", en s'appuyant sur les préfets et en envisageant un durcissement de la loi.
Dès "les prochains" jours, et avant le 9 janvier, date à laquelle commencera à Nantes cette tournée d'une trentaine de dates, le ministre de l'Intérieur va adresser une circulaire aux préfets. Ces derniers "devront apprécier à l'occasion de chaque spectacle si le risque de trouble est caractérisé et justifie d'interdire la représentation".
Le risque de trouble à l'ordre public est un "motif totalement fallacieux", a répondu l'avocat de Dieudonné, Me Jacques Verdier. "Cela impliquerait qu'il y aurait des risques de manifestations préalables ou postérieures à ce spectacle, or depuis des années que Dieudonné organise ses spectacles, il n'y a jamais eu le moindre incident", a-t-il affirmé et "jamais un spectacle de Dieudonné n'a été interdit".
En février 2010, le Conseil d'Etat avait confirmé le droit de Dieudonné à se produire à Orvault (Loire-Atlantique), malgré les tentatives de la mairie de
cette commune de la banlieue nantaise de faire annuler le spectacle, au motif qu'il risquait de donner lieu à des troubles.
La Fnac a indiqué samedi à l'AFP qu'elle veillait à ne pas faire la promotiondes spectacles de Dieudonné mais continuait la vente des billets jusqu'à ce qu'une interdiction soit décidée.