Rachetée il y deux ans par le l'entreprise Eurofins, les élus du comité d'entreprise viennent d'apprendre que leurs postes sont menacés. Entre 37 et 40 emplois viendraient à disparaître, ce qui amènerait le laboratoire d'analyses biologiques et bactériologiques à moins de 50 salariés.

L'ex-laboratoire municipal d'analyses des eaux avait été racheté par un géant en la matière Eurofins, malgré cela le comité d'entreprise vient d'apprendre que le dépôt de bilan déposé au printemps dernier, a placé la société en redressement judiciaire par le Tribunal de Commerce de Bordeaux, cette procédure se solde par le licenciement des plusieurs personnes sur le site de Bordeaux.

Eurofins, un groupe de renommée mondiale

L'entreprise née en Loire-Atlantique, a maintenant son siège social au Luxembourg. A la lecture du site d'Eurofins on découvre que l'entreprise à de nombreuses activités rémunératrices et des domaines d'interventions variées. Elle possède 190 laboratoires et emploie 15 000 salariés dans 37 pays dans le monde. 
Eurofins a dégagé des bénéfices pour le premier semestre 2013 de 45,2 millions d'€ pour un chiffre d'affaire total de 570 millions d'€.
Cotée en Bourse, la société verse des dividendes à ses actionnaires, cette disparition est une perte de compétences manifeste. La charge de travail sera maintenant répartie sur d'autres laboratoires. L'impératif temps est essentiel sur certaines analyses, la présence du personnel dans le quartier du Grand Parc à Bordeaux était un gage d'efficacité. Mais voilà, la cotation en bourse impose de verser des dividendes aux actionnaires, de préférence en hausse. Ce que certains nomment les licenciements financiers. L'éviction du personnel permet de dégager plus de bénéfices.

Les syndicats organisent la riposte

Les syndicats dénoncent le procédé, il n'est pas supportable de se voir évincer pour améliorer les bénéfices de l'entreprise mère. Ils dénoncent aussi l'usage par l'entreprise Eurofins de fonds publics pour financer l'accompagnement des salariés licenciés. Les organisations syndicales vont demander un rapport d'expertise pour juger du bien fondé de la mesure de licenciement.
Pourtant l'Agence régionale de la santé faisait appel à ce laboratoire régulièrement. Le comité d'entreprise et les syndicats utiliseront tous les moyens pour contrer l'intention ferme de la maison mère d'évincer presque la moitié du personnel. Le sujet est sensible pour tout un chacun, salariés, syndicats et classe politique en période de lutte contre le chômage.
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