Les voitures autonomes, vedettes des "transports intelligents" de demain, ne se généraliseront pas dans la circulation ordinaire avant "entre 2030 et 2060" a estimé le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies lors du congrès des Systèmes de Transports Intelligents (ITS) à Bordeaux.
Pas encore sur route mais rapidement sur circuit fermé
Ces véhicules autonomes ne sont pas attendus sur les routes avant plusieurs décennies ce mode de transport intelligent devrait se multiplier en circuits fermés "captifs" (campus, aéroports, etc.) dans les prochaines années a déclaré Alain Vidalies à la presse, en marge du Congrès des Systèmes de Transports Intelligents (ITS) qui se déroule en ce moment à Bordeaux.On est aujourd'hui dans la phase d'expérimentation, puis après, l'expérimentation sur route. Ensuite, il faut qu'il y ait une phase de régulation, c'est-à-dire de règles juridiques au niveau international, qui seront les règles de sécurité de la circulation des véhicules autonomes
L'une des problématique consiste à adapter la législation. Cela ne peut pas se faire uniquement au niveau français. Les discutions doivent donc nécessairement s'étendrent au niveau européen et mondial. la question étant de savoir comment insérer dans la circulation ce type de véhicule. Alain Vidalies estime que les délais pour voir ces voitures autonomes dans la circulation ordinaire peuvent varier entre 2030 et 2060.
Les premières avancées concerneront les véhicules connectés" à l'environnement, intégrant une foule d'informations extérieures (état du trafic, une anomalie, un piéton, un accident, etc.).
Pour la Commissaire européenne aux Transports, Violeta Bulc, on devrait voir se généraliser "d'ici 4 à 5 ans" les véhicules autonomes sans chauffeur "dans des environnements contrôlés, par exemple, des aéroports, des ports, des campus, des lieux où l'on peut réellement contrôler le mouvements du véhicule".
La question de la sécurité
Mais Mme Bulc a convenu qu'il faudra, avant de voir ces véhicules en circulation ordinaire, examiner d'importantes questions "de sécurité, de normes, de protection des données", et "quelques années de plus pour mettre en place un cadre législatif".Il faudra aussi intégrer "le cycle de dépréciation des infrastructures, car les changer requerra d'énormes investissements."
Elle a estimé qu'il faudrait donc "10-15 ans" avant que les véhicules autonomes n'apparaissent dans la vie de tous les jours.
Le Congrès ITS réunit quelque 3.500 congressistes, dont des ministres des Transports ou délégués de 32 pays, qui devaient tenir une table ronde, présidée par Mme Bulc et M. Vidalies, sur l'apport des transports intelligents à la lutte contre le réchauffement climatique.
Le reportage d'América Lopez et de Ludovic Cagnato au salon ITS de Bordeaux
- Jean-Yves Le Gall, Continental Automotiv France
- Walter Brandt, Hewlett-Packard Allemagne