Alors que depuis quelques mois, Vincent Feltesse semble le candidat évident à gauche pour la mairie de Bordeaux, le président de la CUB multiplie les effets de "non-annonce" dans la presse. Attend-il une demande expresse de ses pairs ? Des Bordelais ?
Ce lundi matin, on apprend dans Sud-Ouest que "oui" il en a envie", qu'il n'est pas encore candidat à la mairie de Bordeaux mais "qu'il s'y prépare". Par ailleurs, dans le quotidien gratuit Direct Matin Bordeaux 7, une longue interview s'interroge "Ira, ira pas ?"... Le non-encore-candidat parle d'une gauche qui "doit se mettre en mouvement maintenant" et d'éventuelles primaires à gauche : "car si on veut que l’alternance soit crédible à Bordeaux, il faudra réussir à lever les foules, à mobiliser. Cette ville est une exception : la seule grande ville en France qui n’a pas connu l’alternance politique depuis plus de quarante ans."
Car c'est depuis mai 2012, et sa nomination comme suppléant de Michèle Delaunay pour l’élection législative à Bordeaux, que Vincent Feltesse est présenté comme le très probable adversaire d’Alain Juppé aux élections municipales de 2014. Et si ce n'est de son fait, la presse tout au moins ne cesse de lui prêter des intentions municipales pour 2014...
Une annonce pour le mois de Juin
Vincent Feltesse dit sa volonté d'annoncer sa décision en juin. Mais force est de constater qu'il occupe déjà le terrain médiatique, et qu'on a pu l'entendre et être présent sur des sujets concernant les bordelais comme les rythmes scolaires par exemple... Et même s'il se défend d'avoir déjà établi un "programme", il lance quelques pistes sur le fait que Bordeaux soit "la 2e ville de France en terme de pression fiscale" mais qu'en échange les habitants n'ont pas plus de services publics"...Par ailleurs, s'il n'est pas candidat, il en a très envie, selon ses dires. Mais cela le fragilise aussi : "C’est une candidature pour laquelle je prends beaucoup de risques. J’ai quitté mon mandat de maire de Blanquefort où j’étais réélu sans problème. Si je n’étais pas candidat à Bordeaux, je pourrais rester sans difficulté président de la CUB, personne ne le contesterait à gauche. Donc oui, bien sûr, j’en ai envie. Mais cela ne suffit pas. Il faut donner un sens à tout cela. Et il faut que les Bordelaises et Bordelais en aient envie aussi, c’est ça le sujet." (Source : Direct Matin / Bordeaux 7)