A un mois du scrutin, Vincent Feltesse anticipe sur le résultat

Dans un entretien accordé à l'AFP, Vincent Feltesse (PS), challenger d'Alain Juppé (UMP) estime qu'il ne rattrapera pas son retard dans les sondages, précisant cependant qu'après la victoire de l'ex-Premier ministre, le réveil sera "difficile". Cet après-midi sur son compte facebook minimise cette déclaration.


"J'ai enseigné la communication politique pendant des années, je suis historien, je sais qu'à ce stade on ne remonte pas", dit-il lors d'un entretien dans un café à deux pas de la mairie, quelques jours après la parution d'un sondage donnant sa liste PS-EELV (Europe écologie les Verts) à 24% d'intentions de vote au premier tour. "Arriver au second tour c'est compliqué. Pour l'instant, nous n'avons pas trouvé la martingale", admet encore le président de la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB).


Un défit difficile à relever

Vincent Feltesse, originaire de Beauvais, arrivé à Bordeaux en 1994 en tant que conseiller de Philippe Madrelle (PS), président du Conseil général, ancien maire de Blanquefort (Gironde) et enfin président de la CUB depuis 2007, savait que le défi serait bien difficile à relever dans cette ville réputée conservatrice de quelque 250.000 habitants où la droite n'a pas été battue "depuis 66 ans".
Sur les huit dernières élections, la gauche a présenté sept candidats différents, tous battus dès le premier tour. Pourtant, a-t-il lui même noté, elle a gagné du terrain: la socialiste Michèle Delaunay, aujourd'hui ministre déléguée aux personnes âgées, a conquis le deuxième canton en 2004, puis battu Alain Juppé aux législatives de 2007.


Mais pourquoi sa campagne n'a-t-elle pas accroché davantage ?

"On dit tellement que tout va bien à Bordeaux", ville rénovée à la faible délinquance louée dans tous les guides touristiques: "Le sujet de préoccupation
qui revient le plus souvent, c'est le stade Chaban-Delmas" et son avenir après la construction d'un nouveau stade, dit-il. "Les gens parlent du stationnement, de la propreté. Il y a des failles malgré tout, mais les gens, y compris ceux qui souffrent, n'ont pas cette représentation", ajoute-t-il, considérant qu'il y a dans cette cité où le logement social manque et les prix des logements flambent un "décalage entre la perception des gens et la réalité".


Un contexte national pourri

Le "contexte national est pourri", note-t-il. Ainsi, dans le cas de Bordeaux, le dernier sondage montre que le candidat communiste Vincent Maurin réalise son meilleur score "chez les catégories socio-professionnelles élevées et les professions intellectuelles, signe d'un électorat socialiste qui décroche".
Pour la suite, Vincent Feltesse se dit cependant d'attaque.
Persuadé que la gauche restera majoritaire dans les 28 communes composant la Communauté urbaine de Bordeaux, il souhaite rester son président, même s'il n'est plus maire, ce que la droite lui conteste déjà.
Concernant Bordeaux, il promet dans sa profession de foi de rester: "Je me relèverai et je retournerai au combat. Je siégerai au Conseil municipal. J'y mènerai une opposition intraitable. Et en 2020, je me représenterai".

C'est le dernier mandat d'Alain Juppé ( âgé de 68 ans, élu depuis 1995). Il n'y a pas de nouvelle tête à droite, alors que la ville change. Cela sera beaucoup plus jouable ! Mieux valait mettre dès maintenant un pied dans la porte pour pouvoir organiser de l'intérieur une opposition efficace et préparer le terrain. J'en ai la certitude : je serai maire de Bordeaux. Vincent Feltesse


 

Sur son compte facebook Vincent Feltesse réagi à la reprise de sa déclaration dans les médias

Je vois que tout le monde s'affole mais rassurez-vous, je ne me laisse pas abattre et vous donne rendez-vous dimanche pour présenter ma liste ordonnée. Au moins, ça donne un petit coup de fouet médiatique à cette campagne ! Comme quoi, on peut faire le buzz avec une info bidon, comme le fait Alain Juppé, superstar, sans programme...



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