Les syndicats policiers se sont rassemblés ce mercredi midi à Bordeaux comme partout en France pour exprimer leur mécontentement. Le Gouvernement n'a pas tardé à réagir puisque le premier ministre a indiqué en début d'aprés midi un certain nombre de "simplification" de la procédure pénale.
Cela constitue un un événement rarissime pour les forces de l'ordre qui se disent "à bout", entre menace d'attentats et crise migratoire. Les syndicats, dont les responsables se sont exprimés sur place à 13 heures, entendent protester après que l'un des leurs a été grièvement blessé par un malfaiteur en cavale, lors d'une fusillade en Seine-Saint-Denis la semaine dernière, mais leurs doléances vont bien au-delà.
Tous pointent une "explosion des violences", un "manque de moyens", des "missions peu claires", une "absence de réponses pénales" qui les conduit à appeler unanimement à se rassembler place Vendôme sous les fenêtres de Christiane Taubira et devant les tribunaux en province, ravivant la guerre police/justice.
Et les sollicitations ne risquent pas de diminuer dans les prochains mois, avec deux événements annonciateurs d'une sécurité maximale: la conférence de l'ONU sur les changements climatiques (COP21) au cours de laquelle les représentants de 195 pays sont attendus à Paris début décembre, et l'Euro-2016 de football (10 juin-10 juillet).
En 1983, une manifestation de quelque 1.500 policiers conspuant les ministres de gauche, devant le ministère de la Justice, après la mort de deux fonctionnaires tués par Action directe est restée dans les mémoires.