Réactions à l'UMP après les huées de militants contre Alain Juppé lors du meeting de Nicolas Sarkozy samedi à Bordeaux: Luc Chatel, Brice Hortefeux, Pierre Lellouche, Edouard Philippe et Dominique Bussereau. Hervé Mariton, candidat à la présidence de l'UMP, considère que l'incident est "grave".
- Hervé Mariton, candidat à la présidence de l'UMP, a qualifié dimanche de "grave" la bronca qui a accueilli la veille des propos d'Alain Juppé lors d'un meeting de Nicolas Sarkozy à Bordeaux. "Les militants sont libres de penser ce qu'ils souhaitent. Ils sont libres de l'exprimer, et c'est même important qu'ils l'expriment. Mais pas de cette manière là", a déclaré le député de la Drôme sur BFM-TV. "Je trouve que cet incident hier est grave et qu'il illustre la logique absolue de ma candidature à la présidence de l'UMP, quand je dis que le président de l'UMP ne doit pas être candidat aux primaires présidentielles", a-t-il ajouté. "Je suis le seul des trois candidats à dire cela, et d'évidence, les événements d'hier ont démontré que j'ai raison : seul un président de l'UMP désintéressé des primaires présidentielles peut garantir cela. Sinon, nous aurons de nouveau des incidents de cette nature là. Un jour ce sera avec Alain Juppé, un autre avec François Fillon, un autre avec Xavier Bertrand", a conclu Hervé Mariton.
- Luc Chatel, secrétaire général intérimaire de l'UMP: "Cette séquence m'a gêné parce que les sifflets n'ont pas leur place à l'UMP. Et comme l'a très bien dit Nicolas Sarkozy, nous n'avons pas le droit de nous diviser. Qu'il y ait des débats, qu'il y ait des désaccords, qu'on en parle c'est normal, sur les alliances et sur le rassemblement au-delà de notre famille politique, sur l'organisation des primaires, mais nous devons nous respecter (...) Nous n'avons plus le droit de nous diviser aux yeux des Français, vu l'état du pays, vu l'état de la droite, vu la montée du FN, vu la montée de la défiance vis-à-vis des partis politiques. (...) Bien sûr qu'il faut un rassemblement de la droite et du centre, c'est l'essence même de l'UMP" mais "François Bayrou est pour beaucoup de militants de l'UMP un peu le chiffon rouge". (Forum radio J)
- Brice Hortefeux, eurodéputé UMP et proche de Nicolas Sarkozy: "Comment peut-on penser qu'il y a un piège lorsque l'on s'adresse aux adhérents, aux sympathisants, aux militants de sa propre région et de sa propre commune? Alain Juppé a annoncé que sa préoccupation était toute entière tournée vers l'échéance de 2017. Cela est parfaitement et strictement son droit. Nicolas Sarkozy s'inscrit dans une autre démarche: celle qui consiste à relever le défi collectif de la reconstruction de l'opposition. (...) Ce que nous voulons c'est construire une grande famille de l'opposition rassemblant effectivement la droite et le centre d'opposition, pas le centre qui réclame les voix pour se faire élire aux élections municipales et qui rejoint la gauche aux élections nationales. (...) François Bayrou est un des responsables de l'élection de François Hollande (...) Ce que j'espère, ce que j'attends et ce que je souhaite, c'est que François Bayrou dise clairement qu'il s'est trompé lors de l'élection présidentielle de 2012". (Grand Jury Europe 1-i>télé-Le Monde)
- Pierre Lellouche, député UMP de Paris, filloniste : "C'est toujours inévitable en fin de campagne que des passions se déchaînent dans les salles, tout le monde a connu ça, y compris d'ailleurs Nicolas Sarkozy à ses dépens il y a quelques années, et Alain Juppé aussi. Mais cela étant, l'image franchement n'est pas bonne, elle est même détestable, parce qu'on donne l'image d'une famille divisée et immature au moment où le pays ne va pas bien" (France Inter).
- Edouard Philippe, député-maire UMP du Havre, juppéiste : "Nicolas Sarkozy a montré la semaine dernière qu'il n'avait pas su résister à l'appel de la foule en promettant l'abrogation du mariage pour tous. Cette fois, il n'est pas parvenu à la tenir. C'est préoccupant quand on veut rassembler" (Parisien/Aujourd'hui en France).
- Dominique Bussereau, député UMP de Charente-Maritime, proche de Jean-Pierre Raffarin: "Les abrutis qui ont hué @alainjuppe au meeting de Bordeaux de @NicolasSarkozy n'ont pas leur place à l´@ump" (tweet).