L'avocate qui a tenté d'obtenir des poursuites contre le chanteur Bertrand Cantat pour le suicide de son épouse Kristina Rady en janvier 2010, a
annoncé jeudi avoir saisi le Parlement européen sur la question du "suicide forcé".
Dans un communiqué, l'avocate indique avoir saisi la Commission des droits de la femme et de l'égalité des genres du Parlement européen afin que "la question du suicide forcé soit posée à la Commission européenne", pour que celle-ci crée "une infraction spécifique".
Les parents de Kristina ont assuré se "désolidariser totalement" de la démarche de Me Mellul.
Me Mellul mène depuis août une campagne pour que soit réexaminé le suicide de Kristina Rady sous l'angle des violences psychologiques qu'elle aurait pu subir de la part de l'ex-chanteur de Noir Désir.
L'avocate s'appuyait sur un livre "L'amour à mort" (L'Archipel), dans lequel est publiée la retranscription d'un message téléphonique de Mme Rady à ses parents, en juillet 2009. Elle y semblait abattue, présentant M. Cantat comme violent, voire "fou".
Me Mellul avait été rejointe par un homme se présentant comme un ancien compagnon de Mme Rady, François Saubadu, avant qu'ils ne se désolidarisent. Le 31 octobre, M. Saubadu a été entendu comme témoin à la police judiciaire de Bordeaux sur le suicide de Mme Rady, mais n'a finalement pas porté plainte.
Kristina Rady s'était suicidée au domicile conjugal à Bordeaux. Bertrand Cantat, libre depuis octobre 2007 après avoir purgé sa peine pour le meurtre
de l'actrice Marie Trintignant en 2003, avait été mis hors de cause pour ce suicide.