Ils étaient une cinquantaine ce matin rassemblés devant la direction interrégionale des services pénitentiaires. Les surveillants de prison réclament des Etats Généraux de leur métier
La population pénale augmente mais pas les murs. Quand il y a trois personnes dans 9m2, ca pique..." Denis Rochard, secrétaire local SPS à la maison d'arrêt de Bordeaux-Gradignan.
Leur ras-le-bol est total. Les surveillants pénitentiaires dénoncent depuis longtemps leurs conditions de travail et la surpopulation carcérale. Ils ont même commencé il y a plusieurs mois un tour de France pour alerter la population et tenter d'obtenir des avancées dans leurs revendications.
Le ton est posé mais on sent la lassitude dans la voix. Denis Rochard décrit les conditions de travail que lui et ses collègues vivent au quotidien, à la maison d'arrêt de Gradignan et dans toute la France. Pas assez de personnel pour une population carcérale qui ne cesse d'augmenter, un rythme de travail pas tenable, et ces fouilles après parloir qui sont limitées...Du coup, on retrouve de tout dans les cellules : des portables, des cartes SIM, des substances hallucinogènes...
Les manifestants préviennent : le mouvement engagé en novembre dernier ne se terminera que lorsque la Garde des Sceaux les entendra.