Un mouvement de grève des taxis du Grand Ouest perturbe la circulation ce mardi à Bordeaux autour de la gare et de l'aéroport. Ils exigent que des mesures soient prises pour interdire définitivement l'application Uberpop, rendue illégale depuis le 1er janvier mais toujours active à Bordeaux.
Difficile de commander un taxi ce matin à Bordeaux. Près de 250 artisans ont bloqué la gare et l'aéroport ce matin pour marquer leur colère face à Uberpop, l'application de mise en relation entre particulier du géant du américain du VTC (véhicules de tourisme avec chauffeurs).
La loi Thévenoud qui encadre la concurrence entre les taxis et leurs concurrents légaux est entrée en vigueur le 1er janvier, elle interdit donc le service Uberpop, sorte de Airbnb du transport entre particuliers. Mais c'est à la justice de la faire respecter et pour l'instant la société Uber n'applique pas cette loi et poursuit son activité avec Uberpop.
La mise en relation de particuliers du type UberPOP est passible de deux ans de prison et de 300.000 euros d'amende.
Mais le DG de la startup américaine, estime que loi Thévenoud n'est pas conforme au droit européen. Il se demande si certains articles de la loi ne protègent pas de trop les taxis, et mettrait ainsi en péril le principe de la libre entreprise. Il a donc porté plainte à Bruxelles contre Paris.
La Commission est en train d'étudier le dossier et devrait se prononcer courant janvier ou février.
Les Taxis poursuivent leur mouvement de grève et de décolèrent pas.
Explications d'Andde Irosbehere et Jean-Michel Litvine