En soutien à leurs collègues parisiens, les chauffeurs bordelais ont refusé aujourd'hui d'embarquer des clients. Jean-Marc Ayrault a annoncé jeudi après-midi, le report des immatriculations des véhicules de transport avec chauffeur pendant la durée de la médiation, soit deux mois. La grève est levée
Ils étaient une centaine ce matin devant la gare Saint-Jean de Bordeaux, tous à l'arrêt. Leur manière de manifester leur soutien à leurs collègues parisiens qui se mobilisent depuis plusieurs jours.
La raison de leur colère est encore et toujours les VTC, les véhicules de tourisme avec chauffeur. Les taxis dénoncent une concurrence déloyale et rappellent leurs coûts. " Acheter une licence revient à près de 200 000 euros, " argumente Isabelle, chauffeur de taxi depuis sept mois à Bordeaux. " Moi j'ai investi plus de 180 000 euros pour faire ce métier sur cette commune. " D'autre part, entre le crédit, l'assurance, les charges sociales et le gasoil, la note monte pour certains à près de 4 000 euros par mois.
Les chauffeurs de taxis restent mobilisés. Ils demandent au gouvernement une suspension d'immatriculation des VTC. En Gironde, il y en aurait 262 pour 800 taxis, d'après les chiffres de la préfecture.
Reportage de Jean-François Géa et Jean-Michel Litvine