Comme un terrain vague en plein centre-ville": à l'initiative du collectif Transfert, trente graffeurs français et étrangers ont fait de l'ancien magasin Virgin Megastore de Bordeaux un vaste terrain de jeu créatif, empli pour l'été d'oeuvres éphémères, avant la réhabilitation des lieux.
Une façade en pierre blonde typique de l'architecture bordelaise, un intérieur organisé sur quatre étages autour d'un immense escalier central: l'immeuble, situé en plein coeur du Bordeaux historique, fut pendant plusieurs années un temple de la consommation culturelle, jusqu'à la fermeture brutale de l'enseigne en 2013.
Depuis, le bâtiment était inoccupé. Il a été vendu récemment pour être transformé en hôtel de luxe. Un entre-deux dont s'est saisi le collectif bordelais Transfert qui, depuis 2011, a pour spécialité d'investir des lieux en mutation. Au total, 5.000 mètres carrés "du sol au plafond" ont été laissés à leur imagination.
Plutôt habitués au muralisme, les artistes étaient invités à créer une oeuvre "en trois dimensions", ce qui met en lumière l'éventail de leur compétences: le graffiti et toutes ses techniques, bien sûr, mais aussi l'illustration, le graphisme, la photographie, la sculpture, l'installation, etc.
Pour cette nouvelle édition qui se tient jusqu'au 25 septembre, 60.000 visiteurs sont attendus. Les organisateurs tiennent notamment à la gratuité pour "faire de la vulgarisation" vis-à-vis d'une forme d'art "qui a toujours été populaire, mais pas toujours à destination des gens..."