A Brest, une ancienne imprimerie a été transformée en lieu public et culturel, voilà maintenant deux ans. On y vient pour manger, travailler et rencontrer du monde. La PAM est ce qu'on appelle un tiers-lieu.
Le pari semblait osé : transformer les 3500 mètres carrés de l'ancienne imprimerie papeterie PAM, véritable institution brestoise, en un lieu ou on mange, travaille, discute, crée. Mais deux ans après son ouverture, ce grand espace ouvert au milieu d'un bar et de trois stands de restauration, semble avoir trouvé son public. "Il y a vraiment des rythmes différents entre le matin où il y a des habitués, le midi où les gens qui travaillent dans le coin se rejoignent et puis tous ces bips sonores qu'on entend quand les repas sont prêts", raconte une cliente. "On fait des rencontres aussi, par exemple avec les deux dames qui étaient là tout à l'heure, on a discuté, c'était sympa", ajoute une autre. "On peut se mettre au calme ou dans une ambiance de groupe. Moi je trouve que c'est la mixité de l'espace qui le rend intéressant", conclut un client.
Des rythmes différents dans un même lieu
Un succès insufflé par un petit groupe de fondateurs, désormais entouré d'une association qui travaille à faire vivre la Pam toute l'année. "Cet espace urbain, c'est un lieu de vie. Et c'est ce qu'on voulait, qu'il y ait du monde en permanence. Il y a des gens qui travaillent, d'autres qui prennent un café, donc il y a plein d'usages qui sont mixés. Je trouve que le pari est réussi d'arriver à mixer des gens qui, autrement, ne se parleraient pas forcément. C'est un vrai réseau social, concret et pas virtuel", explique Antoine Horellou, co-fondateur de la PAM.
Même si tout n'est pas simple quand il faut gérer un tel lieu et y faire cohabiter artistes, commerçants, restaurateurs, associations, la PAM mise sur son état d'esprit pour tenir dans la durée. "C'est sympa, parce qu'on a plein de collègues", confirme Amandine Moustakima, pâtissière aux Maraîchers
Dès samedi et pendant tout le mois de janvier, la Pam et ses divers acteurs fêtent leurs deux ans, avant, ils l'espèrent, de s'ouvrir encore un peu plus à tous les Brestois.