Les défections dans le camp Fillon se sont multipliées ce vendredi parmi les parlementaires et élus du Poitou-Charentes. Le premier a annoncé sa démission de l'équipe de campagne a été, le député de Charente-Maritime et président du conseil départemental, Dominique Bussereau.
Dominique Bussereau a annoncé sa décision par un tweet peu après midi après l'annonce faite par des proches d'Alain Juppé que le maire de Bordeaux "ne se défilera en cas de retrait de Fillon" et après la publication d'un sondage Odoxa pour France Télévisions indiquant qu'Alain Juppé arriverait en tête au second tour et éliminerait Marine Le Pen au 1er tour.
Je me mets en retrait de la campagne de @FrancoisFillon et démissionne de toutes mes fonctions dans son équipe.
— Dominique Bussereau (@Dbussereau) 3 mars 2017
"Il faut prendre ses responsabilités et changer de cap" juge Dominique Bussereau ajoutant qu'aujourd'hui "il ne sent plus capable d'être aux côtés de François Fillon" dans cette campagne.
Jean-Louis Léonard, maire de Châtelaillon-Plage, et Daniel Laurent, lui aussi sénateur de Charente-Maritime ont égalementfait savoir qu'il ne soutenaient plus la candidature de François Fillon.
Le silence de Jean-Pierre Raffarin
Pour l'instant, l'hémorragie dans le camp Fillon semble circonscrite au département de Charente-Maritime en ce qui concerne les élus les plus connus.Poids lourd de la droite dans la région, Jean-Pierre Raffarin a fait savoir ce matin qu'il ne souhaitait pas s'exprimer et affiche sur son compte twitter qu'il est toujours campagne pour François Fillon dans la Vienne.
Soutien au candidat légitime, c'est la ligne affichée dans le département de Jean-Pierre Raffarin, sénateur de la Vienne. Olivier Chartier, le patron Les Républicains, reste lui aussi sur cette ligne de conduite. Pas de défection, on soutient le candidat légitime mais cette légitimité pourrait évoluer. Olivier Chartier lui aussi évoque la possibilité d'un "passage de témoin" et souhaite comme Dominique Bussereau qu’il se fasse alors le plus sereinement possible et à la seule condition que l'initiative soit prise par François Fillon et que "l'unité et le rassemblement" soient respectés.À l'écoute du terrain dans la Vienne. Comité @FrancoisFillon, Conseil municipaux, PME,..l'envie d'alternance domine.@Senat @departement86
— Jean-Pierre Raffarin (@jpraffarin) 3 mars 2017