Dans la nuit de samedi 30 à dimanche 31 mars, nous passerons à l'heure d'été. Alors que l'Union Européenne envisage de supprimer ces changements d'heure, qu'en pensent les éleveurs ? Certains ont trouvé des solutions pour respecter au mieux le rythme biologique des animaux.
Cette nuit, nous perdrons une heure de sommeil : à 2h du matin, il sera en fait 3h.
Mais alors, à quelle heure aura lieu la traite demain matin ?
Difficile équation qui, dans certaines exploitations peut prendre l'allure d'un vrai casse-tête !
Car les animaux - eux aussi - sont perturbés par ces changements d'heure. D'autant plus qu'ils fonctionnent au rythme de la nature et aiment la régularité.
C'est pourquoi Karine Bodin, éleveuse caprine à Bujaleuf en Haute-Vienne, a pris une décision assez logique : chez elle, l'heure de la traite change tous les jours de l'année, en fonction du soleil. Elle l'affirme : ainsi, son troupeau est moins stressé, "à l'aise dans son monde".
Hugues Chenot, éleveur bovin à Champnétéry (87), a pour sa part investi dans un robot de traite. Ainsi, ses bêtes se rendent à la traite quand bon leur semble, au rythme de chacune.
Heure d'été ou heure d'hiver ?
D'après la consultation lancée par l'Assemblée Nationale et à laquelle ont participé 2 millions de Français, une majorité (59%) préfère rester à l'heure d'été.
Ce n'est pas forcément le cas des éleveurs - et des agriculteurs de façon générale - qui préfèrent rester au plus près de l'heure du soleil et de la nature.
De plus, l'heure d'été a tendance à décaler certains travaux extérieurs, notamment les récoltes.