Mobilisation anti pass sanitaire, "on supprime des lits de réanimation, c'est le prétexte pour restreindre les libertés"

Les opposants au pass sanitaire manifestent ce 7 août à travers la France pour le 4e week-end consécutif, sur l'île d'Oléron, plusieurs centaines de personnes ont défilé dans une ambiance festive.

De Toulon à Lille, des Français manifestent ce samedi pour le quatrième week-end consécutif contre l'extension du pass sanitaire et la vaccination obligatoire pour les soignants. Des rassemblements étaient prévus dans plus de 150 villes dont Saint-Pierre sur l'île d'Oléron où plusieurs centaines de personnes ont défilé en scandant le slogan "liberté, liberté".

Plus de 300 manifestants

Ces manifestations ont lieu au lendemain d'un nouvel appel pressant lancé par Emmanuel Macron aux Français: "Faites-vous vacciner". 
Sur l'île d'Oléron, les manifestants ont entonné "Danser encore", la chanson de HK, devenue virale avec la crise sanitaire. Plus de 300 personnes ont participé à cette mobilisation selon les organisateurs qui affirment être plus nombreux que les week-end précédents. 

"Il y a du monde, ça fait du bien de voir tous ces gens qui refusent ces atteintes aux libertés qui ne sont pas justifiées par la sévérité de la crise sanitaire", observe l'un des participants en tête de cortège qui défile avec un panneau où est inscrit "mon corps, mon choix".

Un médecin généraliste qui a pris part à cette journée festive a fait part de ses inquiétudes.

Je suis inquiet pour les femmes enceintes qui se font vacciner actuellement, on n'a pas suffisamment de recul sur les vaccins, je suis inquiet quand je vois comment on dépouille l'hôpital public, on enlève des lits de réanimation et c'est le prétexte pour restreindre les libertés individuelles, toute cette évolution sociétale m'inquiète. La mortalité de la covid n'est pas si exceptionnelle que cela et prendre des mesures aussi drastiques me semble disproportionné.

Olivier V, médecin généraliste d'Oléron.

"Avec le pass sanitaire, je redoute d'avoir une baisse de la fréquentation de mon restaurant", avertit l'une des restauratrices qui brandit un panneau de protestation depuis son établissement, "le pass, c'est la mort", alerte cette commerçante de l'île d'Oléron.