En Charente-Maritime, un rorqual commun s'est échoué sur une plage de La Tremblade, près du Phare de la Coubre. L'animal, une femelle adulte de 18,40 mètres de long et 15 tonnes, sans traces de blessures apparentes, a été découpé puis évacué.
Ce vendredi matin, les scientifiques de l'Observatoire Pelagis, basés à La Rochelle et spécialisés dans les mammifères marins, se sont rendus sur place. Ils effectuent une série de prélèvements pour tenter de déterminer les circonstances de l'échouage et de la mort du cétacé.
Nous allons faire toutes les mesures biométriques de l'animal et ensuite on va l'ouvrir pour accéder aux organes internes pour en voir l'état et faire les prélèvements scientifiques.
La baleine qui s'est échoué est un rorqual commun. Cette femelle de 18 mètres serait arrivée sur la côte dans la nuit de mercredi à jeudi 28 octobre. Il s'agit de la même espèce que celui qui s'est échoué aux Sables-d'Olonne, en Vendée, au début du mois d'octobre.
"Peut-être un épisode de mortalité"
Outre celui constaté en Vendée, les échouages de rorquals se sont multipliés ces derniers temps sur le littoral français avec, le 15 octobre dernier, un cas à Cherbourg dans le Cotentin. Un rorqual mesurant huit mètres de long s'était déjà échoué au Crotoy dans la Baie de Somme, à la fin du mois de septembre. Le rorqual qui s'est échoué en Charente-Maritime est donc le quatrième à arriver sur le littoral atlantique français depuis un mois. Selon les scientifiques de Pélagis, ces rorquals ont succombé à une mort naturelle. A l'heure actuelle, il est encore difficile de faire un lien entre toutes ces morts.
"On a régulièrement des échouages de rorquals chaque année, entre cinq et dix en fonction des années" explique Eléonore Méheust mais ce qui intrigue la scientifique c'est la fréquence des échouages ces dernières semaines.
Ce qui est exceptionnel, c'est qu'en un mois on a eu quatre échouages de cette espèce là. Il y a peut-être un épisode de mortalité et en accédant rapidement aux organes de l'animal, on devrait pouvoir éventueelment trouver la cause de la mort.
Deuxième plus grand animal vivant
Les rorquals communs vivent dans toutes les mers, loin des côtes, avec une préférence pour les eaux tempérées et froides. Il s'agit de l'espèce de baleines la plus fréquente dans le Golfe de Gascogne. Leur population est estimée à 8.000 individus. Intensément chassée au siècle dernier, l’espèce est aujourd'hui protégée en France et en Europe, ainsi que tous les mammifères marins. Après la baleine bleue, c'est le deuxième plus grand animal vivant sur la planète, il mesure en moyenne 20 mètres de long et peut vivre très longtemps, parfois près d'un siècle. Vendredi matin, les forces de police ont mis en place un périmètre de sécurité pour interdire l'accès aux promeneurs et autres curieux. L'animal a été découpé puis évacué.