Dans une tribune publiée par le Journal du Dimanche du 14 janvier, l'ancien ministre Dominique Bussereau annonce qu'il se met en congé du parti, au moins jusqu'à la campagne des élections européennes. Il se réservera alors le droit de passer du "congé au départ définitif".
Dans le @leJDD j’annonce dans un texte pourquoi je me mets en congé des @lesRepublicains.Decision difficile pour un des fondateurs de l’UMP mais hélas indispensable. @alainjuppe @jpraffarin @laurentwauquiez
— Dominique Bussereau (@Dbussereau) 14 janvier 2018
J'ai décidé de prendre de la distance avec la politique partisane
Le ton est donné. Dominique Bussereau tape là où ça fait mal : "Après le séisme de 2017, les partis continuent à faire comme si rien ne s'était passé" et parle d'un "naufrage qui a déjà eu lieu."
Il y a des cousinages qui me déplaisent
Dominique Bussereau rappelle qu'avec Alain Juppé, ils avaient défini des lignes rouges à ne pas franchir, en particulier sur les relations avec le Front National. "Aujourd'hui, je ne peux que constater que les propos tenus par certains porte-parole des Républicains pourraient être ceux du FN." Et de faire une petite comparaison historique : "L'UMP, c'était la CDU allemande, un mouvement rassemblant les différentes sensibilités de la droite et du centre. Les Républicains sont devenus la CSU, sa branche conservatrice et droitière."
Je ne vois plus d'amour de l'Europe
Dominique Bussereau entend, chez certains ténors LR, comme Guillaume Peltier [Vice Président LR], "des appels au nationalisme et à se refermer sur nous-mêmes", allant même jusqu'à affirmer que, malgré son engagement pour la construction européenne, "... la rupture est déjà faite à LR : il n'y a plus de volonté d'être ardemment européen."
Je ne rejoins aucun autre parti
Dominique Bussereau, actuel président du Conseil départemental de la Charente-Maritime et président de l'Assemblée des départements de France, a bien précisé ne vouloir rejoindre un autre parti : "...Je fais partie des fondateurs de l'UMP... Quand on a construit la maison commune, on n'a pas envie de la déconstruire."
Et de préciser qu'il ne rejoint "aucun autre parti, ni La République en marche, ni Agir"
Je ne renouvellerai pas ma carte d'adhérent
Dominique Bussereau se met, dès ce dimanche, en congé des Républicains, un congé qui "sera long". Il ne renouvellera pas sa carte d'adhérent, ne participera à aucune instance, ni locale, ni nationale, participera au débat, mais pas dans le cadre des Républicains. Il décidera, au moment des élections européennes, s'il peut encore voter pour sa famille politique, "...sinon, je passerai de la mise en congé au départ définitif."