L’association de protection des ânes et des chevaux (l’APAC) sur l’ile d’Oléron lance un appel à l’aide. Si les tempêtes Céline et Ciaran n’avaient pas eu d’impact direct, la dernière, Domingos a littéralement ravagé le refuge pour équidés.
Presque plus un arbre n'est debout, des clôtures sont à terre, des toitures sont endommagées, des abris aussi, c’est le décor dans lequel évoluent les bénévoles de l’association depuis dimanche dernier.
“Aujourd’hui, on sécurise au mieux les espaces, nous avons un peu le sentiment de travailler non-stop depuis dimanche” déclare la présidente de l’association Katia Morgat avant d’ajouter “Heureusement qu’aucun de nos protégés n’a été blessé”.
Appel à l'aide
Ici personne ne s’attendait à une telle catastrophe, un gros coup de vent certes, mais pas un tel déluge.
Les bénévoles avaient sécurisé les lieux en renforçant les enclos par exemple, mais de là à voir les arbres effondrés sur les enclos, défonçant toitures, clôtures, chemins d’accès…. “Il y a 25 arbres à évacuer, certains sont énormes, il va falloir les débiter les uns après les autres pour les évacuer” constate Catherine Bourgne la secrétaire du refuge. “Nous ne sommes que trois salariés à temps partiel et une quinzaine de bénévole pour remettre le refuge en ordre de marche”.
Depuis lundi, le refuge a réussi à obtenir l’aide des brigades vertes de la commune de Dolus.
Pour Katia, la présidente, c'est un énorme soutien. “Grâce à leurs équipements et leurs tronçonneuses, le chantier avance vite. Cela nous permet de nous concentrer sur le reste, c'est-à-dire faire des devis pour le bois, pour les enclos, les barrières entre autres, c'est pour cela que nous lançons un appel à l’aide, car il n’y a pas que cela malheureusement”.
Appel aux dons et système D
Depuis des années, le refuge qui compte plus de 60 pensionnaires a du mal à boucler les fins de mois. Cette association fonctionne grâce aux bénévoles, aux dons et une participation financière des collectivités et des animations pour budgéter une enveloppe annuelle de 150 000 euros de coût de fonctionnement.
“En temps normal, c'est difficile, mais alors là... on ne sait pas comment nous allons faire, d’autant que les assurances ne couvrent pas ce type d’intempéries”. Alors Katia plaide la cause de ses chevaux auprès des entreprises locales en espérant les sensibiliser à sa cause et l’aider à reconstruire une partie du refuge. “On lance des perches quand on demande un devis et on attend”.
Pour le moment, il est impossible de chiffrer l’ampleur des dégâts, mais d'ores et déjà les collectivités jouent le jeu de l’entraide. La communauté de commune de l’île par exemple va faire livrer des cailloux afin de refaire les chemins du centre et réhabiliter tous les accès du refuge.
Les animaux eux sont à l’abri, mais ne pourront plus trouver l’ombre de leurs arbres l’été prochain comme sur cette photo en juillet dernier.