Trop d'abandons et pas assez d'adoptions : le refuge pour animaux de Saint-Georges-d'Oléron est en surchauffe. La cinquantaine de places dont il dispose est occupée et tout nouvel accueil est pour l'instant impossible.
L’objectif du refuge de Saint-Georges-d’Oléron est de prendre en charge les animaux maltraités, abandonnés ou en état d’urgence pour les proposer à l’adoption.
Il y a beaucoup de demandes de prise en charge qu’on ne peut pas assumer et on est obligés de rediriger vers d’autres structures.
Marie-Claire PenotPrésidente et fondatrice du refuge Oléronais
Le refuge dispose d’une cinquantaine de places, mais en ce moment, il est complet et ne peut pas accueillir d’autres chiens ou chats. Marie-Claire Penot est la présidente et fondatrice du refuge Oléronais : « On est vraiment complet, c’est une catastrophe. Il y a beaucoup de demandes de prise en charge qu’on ne peut pas assumer et on est obligés de rediriger vers d’autres structures qui, elles aussi, sont complètes. C’est terrible. Nous, on n’euthanasie pas, mais d’autres structures le font, c'est-à-dire que certains des chiens que je n’ai pas pu prendre vont être euthanasiés. »
Vanessa Jean dit Berthelot est l’une des quatre employées du site et elle présente avec enthousiasme un Braque recueilli l’an dernier : « Peter est un de nos vieux loulous d’un sauvetage de Bordeaux. Notre Peter cherche encore sa famille. Il a dix ans, c’est un chien adorable, c’est une bouille d’amour qui ne demande que des câlins. »
J’aime bien l’esprit du refuge où les animaux sont relativement en liberté.
Mickaël CoquatBénévole au refuge Oléronais
Le site bénéficie de plusieurs atouts et notamment d’un hectare et demi de terrain au grand air. Et pour les aider, les salariés du refuge disposent de l’aide de bénévoles comme Mickaël Coquat : « J’aime bien l’esprit du refuge où les animaux sont relativement en liberté. Ces pauvres chiens ou chats qui ont été abandonnés parfois dans des circonstances très compliquées, c’est bien de donner de son temps pour eux. »
Et ils sont nombreux ici les pensionnaires à attendre leur nouveau maître. Le nombre de prises en charge explose tandis que les demandes d’adoptions sont au point mort, aucune en l’espace de quinze jours.
La période Covid a amplifié le nombre d’abandons
Pour Marie-Claire Penot, la présidente du refuge, la période Covid est une des explications de cette saturation : « Pendant cette période, les gens ont pris des animaux sans possibilité d’échanges avec d’autres animaux puisqu’il n’y avait que très peu de circulation à l’extérieur. Certains chiens ont développé des troubles du comportement et nous, deux ou trois ans plus tard, on les récupère et il faut gérer ces problèmes-là pour pouvoir les réintégrer ensuite dans une nouvelle famille. »
La période estivale est malheureusement propice à une hausse des abandons. Une journée mondiale contre les abandons des animaux de compagnie est d’ailleurs organisée chaque année le dernier samedi de juin. En 2024, elle a eu lieu le 29 juin.
Reportage de Pascal Foucaud et de Morgan Plouchart :