VIDÉO. Chiens et chats maltraités : on recherche des familles pour sauver et réadapter ces animaux blessés

Une scène d'horreur : des dizaines de chiens, de chats et de poules ont été découverts jeudi dernier près d'Orthez dans les Pyrénées-Atlantiques, sous-alimentés, blessés. Recueillis et soignés par l'association Animal Cross, certains attendent toujours d'être placés dans des foyers aimants.

Ils sont bergers Australiens ou basenjis, petits ou grands, des bouilles trop mignonnes. Aujourd'hui, tous profitent de la tranquillité des locaux de l'association  Animal Cross à Pau dans le Béarn. Une nouvelle vie pour ces chiens, bien loin de cette ferme, où ils vivaient un véritable cauchemar. 

Une vingtaine de chiens toujours en attente d'un foyer

Il y a quelques jours, tous vivaient dans des cages, enchaînés, chez une habitante vivant près d'Orthez dans les Pyrénées-Atlantiques. Désormais, ces animaux peuvent se promener librement en extérieur, sont nourris normalement par les bénévoles de l'association. Treize ont déjà été placés, 22 cherchent encore un nouveau foyer. 

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Des dizaines d'animaux retrouvés chez une habitante recherchent un nouveau foyer • ©France 3 Pau Sud Aquitaine

"On fait attention aux personnes qui les accueillent, qu'elles aient un peu d'expérience pour savoir les socialiser. Il faut avoir de la patience avec ce type d'animaux, car ils vont à leur rythme. Il ne faut pas forcer les choses pour ne pas les brusquer et voilà, c'est un gros travail pour les familles d'accueil", indique Kati Forges, bénévole chez Animal Cross . Les premiers chiens placés ont rejoint des familles principalement béarnaises. Certaines ont fait près de 50 kilomètres pour venir chercher ces petites boules de poils.

Soixante-quinze animaux secourus

Hormis les 35 chiens, six chats, quatre  chatons et trente poules ont également été secourus par les gendarmes, la direction départementale de la protection des populations, l'association Animal Cross et une clinique vétérinaire. Ils ont mis fin au cauchemar de ses animaux, certains enfermés dans une voiture, d'autres dans des cages rouillées. "Ils étaient terrorisés, certains dormaient dans leurs excréments", souligne Valérie Thomas, vice-présidente de l'association. Sur des vidéos fournies par Animal cross, on peut voir les chiens les uns sur les autres, pour beaucoup en mauvaise santé, certains ensanglantés. Des poules et des chats sont également enfermés dans une grange loin des regards, dans des conditions d'hygiène déplorables.

Des dons financiers pour les frais vétérinaires

L'association paloise a ensuite lancé un appel aux dons de nourritures, de laisses, de colliers. "Les gens ont été super généreux. Maintenant, nous avons besoin essentiellement de dons financiers. Nous avons d'énormes frais vétérinaires, des femelles reproductrices ont des tumeurs mammaires, il faut absolument les opérer", selon Valérie Thomas.

Des interventions pour maltraitance chaque semaine

Ce type d'intervention dans des foyers où des animaux sont victimes de maltraitance, c'est chaque semaine pour l'association Cross Animal. "Les gens alertent de plus en plus. Depuis quelques années, ils ne tolèrent plus cette maltraitance animale. Il n'y en a pas plus pour autant, mais c'est moins tabou", rapporte Valérie Thomé. 

C'est la première fois que l'association intervient pour autant d'animaux en même temps. "Nous avons déjà eu le cas de figure avec 49 chevaux en une seule fois. Mais autant de chiens et de chats, jamais", déplore Valérie Thomé. Désormais, grâce à l'association, ces animaux retrouvent peu à peu le contact humain. "Vous savez un chien ça se réadapte très vite. Ils ont beaucoup de résilience, plus que les humains. En deux jours, déjà, il y a du changement".

Depuis le 24 juin, un nouveau numéro d'urgence, le 36 77, permet de signaler un acte de maltraitance envers un animal. Les maltraitances envers un animal domestique ou un animal sauvage apprivoisé ou tenu en captivité sont punies par le Code Pénal.
Dans ce cas près d'Orthez, la propriétaire des animaux, "seule impliquée", née en 1973, a été "laissée libre à l'issue de sa garde à vue", nous confie le procureur de la République de Pau Rodolphe Jarry. "La destination des animaux est encore inconnue à ce stade. En audition, la mise en cause s'est en tout cas défendue de tout trafic. Elle a expliqué qu'elle se contentait de récupérer des animaux abandonnés pour leur donner un lieu de retraite". L'enquête se poursuit ainsi en préliminaire.