À la faveur des forts coefficients de marées, les marais oléronnais font l'objet d'une surveillance accrue par le Service Départemental de démoustication. Plus de 200 hectares de l'île ont été traités ces derniers jours.
Il faut bien l'avouer, ces bestioles-là ont la fâcheuse manie de troubler notre sommeil et parfois même de gâcher nos vacances. Et il faut bien l'avouer, personne n'a encore trouvé la solution magique pour les faire fuir ou pour soulager les effets de leurs maudites piqûres. Une bataille sans fin qui est prise très au sérieux depuis plus de 50 ans en Charente-Maritime comme partout en France. Dans les anciens marais salans abandonnés de Saint-Georges-d'Oléron, Mickaël Brillouet évalue l'état de la population suite aux dernières grandes marées qui ont submergé ces derniers jours les zones humides. "Entre 250 et 350 larves par litre d'eau", il va falloir traîter.
Le moustique adulte vient pondre sur la bordure de végétation, sur la salicorne ou l'obione, des plantes adaptées chez nous en milieu halophile et c'est quand l'eau vient monter sur la végétation que l'oeuf éclos.
La lutte contre les moustiques est une mssion de service public qui relève de la compétence des départements, une mission régie par la loi du 16 décembre 1964. Évidemment le traitement appliqué suit un protocole très stricte et, bien sûr, respectueux de l'environnement.
Les traitements qui sont utilisés pour réguler les larves de moustiques sont des traitements biologiques à base d'une bactérie naturelle, le bacille de Thuringe (Bti) pour préserver le reste de la biodiversité.
Recherche et identification des différentes espèces, évaluation du risque entomologique, traitement des zones de "gîtes larvaires" ; cette mission répond bien sûr à des enjeux de santé publique et, suite à une expertise de 2009, "tous les moustiques sont aujourd’hui considérés comme vecteurs potentiels de maladies, requalifiant la démoustication comme une composante de la Lutte Anti-Vectorielle (LAV)". Mais cette lutte contre la prolifération des moustiques revêt aussi un caractère économique dans des territoires touristiques comme Oléron.
Près de 205 hectares ont été traités ces derniers jours sur Oléron qui, malheureusement, n'est pas prête pour autant à se débarasser du moustique.La démoustication est liée entièrement à notre économie et, en particulier, pour tous les campings qui sont très nombreux à Saint-Georges et très nombreux sur l'île d'Oléron.
Nous avons rencontré Mickaël Brillouet, agent technique en charge de la démoustication :