Thibault Brechkoff, le maire de Dolus-d'Oléron a pris un arrêté dès l'an dernier pour interdire le kitesurf, le cerf-volant et le longe-côte sur les plages de la commune. Un principe de précaution poussé à l'extrême selon ses détracteurs.
C'est un arrêté qui était passé inaperçu lorsqu'il a été pris l'an dernier, mais qui vient d'être découvert par un élu d'opposition. Le maire de Dolus-d'Oléron, Thibault Brechkoff a décidé d'interdire plusieurs pratiques sportives sur les plages de la commune pendant la saison estivale. Sont concernés, le kitesurf, le cerf-volant et même le longe-côte, une pratique qui consiste à marcher en ayant de l'eau jusqu'à la poitrine le long de la côte.
Le maire a refusé de répondre aux questions de notre équipe, mais dans un entretien accordé au journal le Littoral, il expliquait vouloir éviter la juxtaposition d'activités avec les activités plus classiques de la plage.
Un arrêté pris après la condamnation d'une maire de l'île
Cet arrêté d'interdiction fait suite à la condamnation de Pascal Massicot, maire de Saint-Trojean, entre 2008 et 2020, après la noyade d'un enfant de 9 ans à Gatseau. L'enfant se baignait sur une plage surveillée, mais le tribunal a estimé qu'il y avait un problème sur la zone de sécurisation de la baignade. L'élu avait été reconnu coupable d'homicide involontaire et avait été condamné à un an de prison avec sursis en janvier. Et l'an dernier, le préfet du département de Charente-Maritime avait demandé aux élus de faire le point sur les pratiques sportives sur les plages en période estivale. Seul le maire de Dolus-d'Oléton avait pris un tel arrêté.
Un tollé dans la commune et sur l'île
Cet arrêté a déclenché un tollé dans la commune et chez les pratiquants de ces activités. C'est François Sidinidos élu d'opposition qui l'a découvert lors d'un conseil municipal. Selon lui cette décision va à l'encontre de l'activité touristique." Les gens quand ils viennent apprendre un sport nautique, ils viennent l'été parce qu'il fait beau et ces gens là, ils reviennnent l'été pour pratiquer". Les responsables des clubs qui proposent ce genre d'activité sont également en colère. "on devrait être consulté, et ça n'a pas été le cas" déplore Thomas Ferrer, moniteur et responsable du Wind Oléron Club.