Noyade à Saint-Trojan-les-Bains : l'ancien maire condamné à un an de prison avec sursis pour homicide involontaire

En août 2016, un enfant de neuf ans se noyait au large de Saint-Trojan-les-Bains, sur l’île d’Oléron. L’ancien maire de la commune et le Service départemental d’incendie de secours de Charente-Maritime ont été reconnus coupables d'homicide involontaire par le tribunal judiciaire de La Rochelle.

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Poursuivi pour homicide involontaire après la noyade accidentelle d'un enfant de neuf ans sur la plage de Gatseau, le 5 août 2016, l'ancien maire de Saint-Trojan-les-Bains Pascal Massicot a été reconnu coupable et condamné à un an de prison avec sursis. Le SDIS, en tant que personne morale, a aussi été reconnu coupable et condamné à 50 000 € d’amende dont 30 000 € avec sursis.

Des condamnations prononcées ce jeudi 19 janvier 2023 par le tribunal judiciaire de La Rochelle, qui prévoit aussi que les parties civiles perçoivent des indemnités : 35 000 € pour chacun des parents, 12 000 € pour les grands-parents et 20 000 € pour les frères de la victime.

En cause, la sécurisation de la zone de baignade, sur la plage de Saint-Trojan. Le 5 août 2016, le petit Yacouba, 9 ans, originaire de la région parisienne, s’était noyé alors qu’il se baignait avec ses camarades de colonie de vacances. Son corps avait été retrouvé quatre jours plus tard.

Les condamnés ont 10 jours pour faire appel de la décision du tribunal de La Rochelle. L'avocat de Pascal Massicot, maître Hervé Blanché (par ailleurs maire de Rochefort) a indiqué ce jeudi : "M. Massicot réfléchit quand à l'appel".

Ce vendredi 20 janvier les sapeurs-pompiers de Charente-Maritime indiquent dans un communiqué que : "Le SDIS 17 prend acte de ce jugement et ne fera pas appel."

Des risques insuffisamment signalés

Le 17 novembre dernier, les prévenus, Pascal Massicot, maire de la commune au moment des faits, et le SDIS (Service Départemental d'Incendie et de Secours) de Charente-Maritime, avaient dû répondre d’homicide involontaire devant le tribunal correctionnel de La Rochelle. Ils étaient poursuivis pour ne pas avoir suffisamment prévenu les baigneurs des risques provoqués par les courants. Les pompiers, chargés de la surveillance de la plage, avaient déclaré n’avoir rien vu du drame qui se jouait au large. Les animateurs de la colonie de vacances, eux, avaient été mis hors de cause durant l’enquête.

La commune déjà condamnée en 2019

En 2019, la commune de Saint-Trojan-les-Bains, sur l'île d'Oléron, avait été reconnue coupable de la double noyade d'un couple, survenue le 24 août 2016 sur la dangereuse plage de Maumusson. Le panneau interdisant la baignade, en raison de forts courants, avait été jugé peu visible.

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