Au large d'Oléron comme sur toute la côte, les Affaires Maritimes multiplient les contrôles en période estivale. Les papiers comme le matériel de sécurité sont finement observés. Mais la mission première des contrôleurs est surtout de sensibiliser les plaisanciers, aussi bien aux dangers de la navigation qu'à la préservation de la biodiversité.
"Bonjour, c’est pour un contrôle !" En pleine mer, quand le bateau des Affaires Maritimes aborde les plaisanciers, cela peut surprendre. En période estivale, le trafic maritime de plaisance s’intensifie au large d’Oléron, mais les contrôles aussi. Première mission des contrôleurs : s’assurer que tout est ordre. Contrôle des papiers et du matériel de sécurité, tout est passé au crible. "Le but, c’est de faire le point avec eux sur leur connaissance du matériel, sur les précautions qu’ils peuvent prendre avant de sortir en mer comme vérifier le matériel et la météo. Les vérifications de matériel changent selon la distance de la côte, plus on est loin, plus le matériel doit être étoffé", prévient Thierry Raffin, contrôleur des Affaires Maritimes.
Protéger les plaisanciers...
Des contrôles que les plaisanciers interrogés voient d’un bon œil. "Ce genre de contrôle est important, car il y a un certain nombre d’usagers qui ne respectent pas la réglementation", pointe un premier. "Il en faut parce que parfois, c’est un peu n’importe quoi sur la mer, heureusement que les Affaires Maritimes sont là pour gérer un petit peu tout ça, confirme un deuxième. C’est très bien, parce que justement, je viens d’apprendre des choses que je ne savais pas."
Notre rôle est avant tout de communiquer pour sensibiliser les plaisanciers aux risques liés à la navigation.
Thierry Raffin, contrôleur aux Affaires Maritimes
Pour autant, les Affaires Maritimes ne sont pas là pour verbaliser au moindre écart. "Les contrôles consistent d’abord à vérifier le matériel de sécurité à bord des navires de plaisance, mais surtout à communiquer pour sensibiliser les plaisanciers aux risques liés à la navigation en mer", souligne le contrôleur Thierry Raffin. La sensibilisation comme maître-mot, mais les Affaires Maritimes n’hésitent pas à verbaliser si les infractions sont trop nombreuses ou si un comportement met en danger les autres usagers de la mer.
... et la biodiversité
Dans le Pertuis d’Antioche, où s’érige le très populaire Fort Boyard, des règles spécifiques s’appliquent comme l’interdiction d’approcher la forteresse à moins de 200 m. Mais les prérogatives des Affaires Maritimes ne s’arrêtent pas à la sécurité maritime. La préservation de la biodiversité fait également partie de leur mission. Pour cela, le matériel et les pratiques de pêche sont également finement observés. Ce jour-là, un plaisancier en fait les frais. Les mailles de son filet n’étaient larges que de 40 mm alors que dans le pertuis, les filets ne peuvent pas avoir des mailles inférieures à 100 mm. Résultat : un filet confisqué et une amende.
"On doit éviter ce genre de pratique pour que les pêcheurs ne prennent pas des poissons juvéniles, on doit préserver la ressource et son renouvellement", insiste Thierry Raffin suite au seul contrôle de la journée ayant donné lieu à une verbalisation. Tout l’été, les contrôles des Affaires Maritimes s’intensifieront, de quoi sensibiliser au mieux les plaisanciers aux règles de sécurité et au respect de la biodiversité.