À La Rochelle, une colonie d'étourneaux en migration a élu domicile près de la gare. Si les riverains admirent le spectacle, ils font également face à d'importants désagréments. L'oiseau peut se révéler très envahissant.
Au-dessus du quartier de la gare de La Rochelle, le ballet est majestueux. À la tombée de la nuit, des dizaines de milliers d'étourneaux virevoltent dans le ciel. Les riverains observent ces nuées d'oiseaux avec une admiration certaine, mais découvrent, avec, son lot de nuisances.
"Quand ils décollent le matin, il ne vaut mieux pas se trouver en dessous, lance une riveraine incommodée. Les fientes sentent très mauvais. Elles abiment les carrosseries des voitures et ça fait des dégâts sur les murs de la résidence."
Les oiseaux, en pleine migration à cette époque de l'année, se rassemblent dans un parc tout proche, classé refuge de la Ligue de protection des oiseaux (LPO). En 2018, déjà, une colonie de 500 000 étourneaux s'y était installée.
"Des déjections partout"
Pour les habitants, le problème n'est pas l'étourneau, mais "le nombre qui arrive". Une autre riveraine du quartier de la gare met en avant "les déjections" que l'on retrouve "partout". Sur les grilles du parc, les feuilles des arbres, les marches d'entrée des résidences et les façades.
Pour les chasser, les mairies ont recours à des fauconniers qui effraient les étourneaux. À La Rochelle, leur intervention est prévue à partir du 6 janvier. Pas avant.
"Si on le fait trop tôt, toute la population (d'étourneaux) qui doit migrer ensemble n'est pas arrivée et ça ne servirait à rien", explique Christophe Bertaud, adjoint au maire de La Rochelle.
Comme pour les nuisances liées aux pigeons, les habitants espèrent la création d’un plan de propreté.