Le projet de loi préparé du ministre de l'Agriculture supprime la vidéosurveillance en abattoir, mesure phare d'Olivier Falorni votée par l'Assemblée nationale en janvier 2017. Le député de Charente-Maritime "regrette profondément" cette décision.
"Je ne lâcherai pas", a affirmé mercredi Olivier Falorni sur son compte Twitter. La raison de sa colère : le projet de loi du ministre de l'Agriculture Stéphane Travert abandonne la vidéosurveillance des abattoirs. Joint par téléphone, le député de Charente-Maritime "regrette profondément" cette décision :
Je constate un renoncement de la part du gouvernement, dans la continuité de ce que j'ai vécu dans le précédent quinquennat.
J’ai vu cet abandon mais je ne lâcherai pas! Je déposerai un amendement qui reprendra l’article sur le contrôle vidéo voté par l’assemblée nationale en 2017 @FBB_PORTEPAROLE https://t.co/ajjprxNDPz
— Olivier Falorni (@OlivierFalorni) 17 janvier 2018
Cette mesure phare de la proposition de loi du député de Charente-Maritime avait été adoptée à la surprise générale par l'Assemblée nationale en première lecture en janvier 2017. Elle prévoyait de rendre obligatoire les caméras dans les abattoirs au 1er janvier 2018. Or, elle n'a pas été reprise dans l'avant-projet de loi préparé par le ministère de l'Agriculture, qui sera examiné dans les semaines à venir à l'Assemblée nationale.
Face au recul du gouvernement, Olivier Falorni compte sur la mobilisation citoyenne : "J'appelle les associations et citoyens attachés à la protection animale à faire pression pour que le contrôle vidéo soit réintroduit. Cette mesure me semble indispensable."
Le projet de loi reprend toutefois l'une des mesures du député : l'instauration d'un délit pénal en cas de maltraitance animale en abattoirs ou lors du transport. Un paradoxe pour Olivier Falorni : "On ne peut pas reprendre cette mesure et se passer d'un outil important pour le caractériser, le contrôle vidéo."
Le député divers gauche a d'ores et déjà annoncé qu'il déposerait un amendement reprenant l'article sur le contrôle vidéo obligatoire. C'est un nouveau combat législatif qui s'annonce car depuis l'adoption de sa proposition de loi en janvier 2017, une nouvelle majorité (LREM) domine l'Assemblée nationale.
Regardez les explications d'Anne-Marie Baillargé.