À cause des fortes chaleurs et de l'ensoleillement, une augmentation des niveaux d'ozone a été constatée dans tous les départements de la Nouvelle-Aquitaine. L’Atmo a classé l’ensemble de la région en qualité de l’air "mauvais" ce lundi 18 juillet 2022. La situation devrait s'améliorer dès demain.
Alors que la chaleur s’accentue ce lundi, point culminant de la canicule qui s’abat sur l’Hexagone, la qualité de l’air se dégrade. L’observatoire Atmo Nouvelle-Aquitaine a classé les 12 départements de la région en qualité de l'air "mauvais" : Charente, Charente-Maritime, Corrèze, Creuse, Dordogne, Gironde, Landes, Lot-et-Garonne, Pyrénées-Atlantiques, Deux-Sèvres, Vienne, Haute-Vienne.
En cause : les températures élevées et le fort taux d’ensoleillement.
La vague de chaleur qui s'est installée sur la région la semaine dernière a provoqué une augmentation des concentrations en ozone sur l'ensemble de la Nouvelle-Aquitaine. Les indices étaient globalement mauvais et dégradés sur l'ensemble de la région.
Bilan établi le 18 juillet à 10h15 par Atmo Nouvelle-Aquitaine
Selon l'observatoire Atmo, les feux de forêt qui ont sévi sur la Gironde ont également eu un impact sur la qualité de l'air.
Un gaz agressif pour le système respiratoire
L’ozone n'est pas un polluant "directement émis par l'activité humaine", précise Mathieu Lion, ingénieur d'études à Atmo Nouvelle-Aquitaine, basé à La Rochelle (Charente-Maritime). "C'est un polluant secondaire qui se forme par des réactions photochimiques, comme le dioxyde d'azote émis par la circulation automobile ou des composés organiques volatiles émis par la végétation."
Quand nous le respirons, il peut provoquer des irritations du nez, des yeux et de la gorge, accompagnées d’une gène respiratoire. Certaines personnes sont plus fragiles, comme les enfants, les personnes âgées, les asthmatiques ou les personnes souffrants de pathologies cardiovasculaires.
Ce gaz n’est pas émis tel quel par un pot d’échappement ou d’une cheminée. Il résulte d’une transformation chimique qui advient quand des polluants sont soumis à un fort rayonnement solaire.
Limiter les sorties et les efforts physiques
Pour se prémunir, il est préférable de ne pas sortir pendant les heures les plus chaudes de la journée et d’éviter les efforts physiques intenses pendant les pics de pollution. Plus largement, il importe de modifier ses comportements individuels afin d’éviter l’émission de polluants précurseurs, en choisissant par exemple des modes de transport propres.
Il est également essentiel de ventiler et d’aérer les pièces de son domicile. En cas d’inquiétude ou de symptômes, il est fortement recommandé de prendre conseil auprès de son pharmacien ou son médecin.
Dès demain, mardi 19 juillet, les modèles prévoient une baisse des niveaux en ozone. "C'est une logique au vu de la baisse des températures et un ensoleillement moins important. Le fait que l'on ait des nuits relativement douces permet d'avoir des niveaux d'ozone qui baissent."
Ces derniers jours, la concentration d'ozone avait atteint le seuil d'alerte de 180 microgrammes par mètre cube dans le Béarn et dans le Pays Basque.